La très controversée plateforme APB devient Parcoursup
La ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a annoncé mardi 21 novembre 2017 le nouveau nom du portail national qui va succéder à la plateforme […]
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Tous les observateurs avaient depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois, prédit cette issue pour la fameuse procédure Admission Post Bac qui a été à l’origine de nombreuses désillusions. Au cœur de la polémique, un système de tirage au sort qui n’a jamais remporté l’adhésion des personnes concernées, aussi bien les bacheliers que les responsables des filières d’études supérieures.
Courant septembre, trois étudiants ont obtenu gain de cause dans une affaire qui a fait grand bruit. Ils n’avaient en effet pas pu intégrer la filière sportive STAPS de l’université de Bordeaux car ils n’avaient tout simplement pas été tirés au sort. Le Tribunal de Bordeaux leur a donné raison et a ordonné au rectorat de les réintégrer sous huit jours. Cette décision a été motivée par l’absence de signature de la ministre de l’Éducation en poste à l’époque, Najat Vallaud-Belkacem, sur la circulaire du 24 avril 2017 qui autorise le recours au tirage au sort pour l’admission à l’université dans des cas où la demande est supérieure aux capacités d’accueil.
Encore une attaque pour le fameux algorithme qui procède au tirage au sort des affectations pour de nombreux bacheliers. Cette fois-ci c’est la Cour des Comptes qui épingle le fonctionnement de la plateforme. Les Sages de la rue Cambon ont effet rendu ce 19 octobre un rapport sans ambiguïté jugeant qu’il s’agit d’un « dispositif contesté à réformer ». Ce constat fait suite à l’intervention de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés fin septembre qui avait mis en demeure le ministère de l’Enseignement supérieur qui se devait de « cesser de prendre des décisions concernant des personnes sur le seul fondement d’un algorithme et de faire preuve de plus de transparence ».
On ne peut pas dire que cela constitue une surprise, tout au plus un soulagement pour celles et ceux qui craignaient de devoir affronter l’injustice du tirage au sort pour leur future affectation. C’est au cours d’une conférence de presse en compagnie de Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale et de Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, que le Premier ministre a confirmé la suppression du tirage au sort. Plus d’informations à suivre dans notre article sur la réforme de l’entrée à l’université.