Y a-t-il une alternative à Parcoursup ?

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Depuis sa création en 2018, la plate-forme d’accès aux étude post-Bac Parcoursup est tous les ans très vivement critiquée. Cette année ne fera pas exception car il s’agit de près de 94 000 candidats se retrouvant sans affectation à l’issue de la phase principale. La plate-forme Parcoursup est-elle le seul moyen possible pour intégrer les études supérieures ? Dans de nombreux pays étrangers, les modalités de poursuite d’études sont tout à fait différentes.

Le Royaume-Uni privatise ses universités

Afin de créer Parcoursup et son algorithme, le chef de projet en charge de la plate-forme, Jérome Teillard, s’est inspiré du modèle britannique UCAS (University and Colleges Acces Service). Les jeunes anglais doivent donc formuler 5 vœux, contre 10 en France, sur la plate-forme UCAS. Les universités, en totale autonomie, effectuent directement leurs sélections en fonction des demandes reçues. Elles peuvent accepter un candidat, le refuser ou lui proposer une solution alternative. Il n’y a donc pas de phase complémentaire ou de liste d’attente chez nos voisins britanniques. Toutefois, UCAS propose une phase appelée « clearing » lors de laquelle les universités communiquent sur les places qui leur restent.

Un système d’études non saturé

À l’inverse des universités françaises saturées, les facultés anglaises sont autonomes et donc ne souffrent pas d’un problème de places : ce sont elles qui fixent leur quotas en fonction des demandes. Si en France de nombreuses filières universitaires sont dites « en tension », à l’instar des Licences de Psychologie, de Droit ou encore des études de Médecine, le système de privatisation des universités anglaises offre davantage d’autonomie et de souplesse. Toutefois, ce système a des limites, notamment le coût des études. Alors qu’en France l’enseignement supérieur est un service public, au Royaume-Uni les études post-Bac creusent une dette importante chez les étudiants : il fait compter entre 6 000 et 9 000 livres sterling (7 000 à 10 000 euros) selon les universités et rien que pour les frais d’inscriptions.

L’Allemagne, ou l’art de la sélection

Si en France la sélection se fait davantage après le Bac et notamment avec Parcoursup, ce n’est pas le cas de l’Allemagne. En effet, dès l’âge de 10 ans, les jeunes allemands ont le choix entre trois parcours, les deux premiers étant des branches davantage professionnalisantes. Après 10 années d’études dans ces formations et à 16 ans donc, les jeunes entament directement leur vie professionnelle. Il s’agit par ailleurs de cursus bien considérés et valorisés par le monde du travail. La troisième voie proposée aux écoliers allemands se rapproche du système d’études générales français. Ce cursus de 13 ans, nommé le Gymnasium, permet l’accès à l’Abitur (équivalent du Baccalauréat français). Toutefois, contrairement au Bac, l’Abitur est extrêmement sélectif : 49 % de réussite en moyenne contre plus de 90 % en France.

Un examen de fin études gage d’excellence

L’Abitur étant un examen très sélectif, il se suffit à lui même. Aussi, contrairement aux bacheliers français qui doivent se démarquer (et parfois en vain !) sur Parcoursup avec des résultats excellents, un dossier scolaire irréprochable et un profil « orignal », les jeunes allemands ont directement accès aux études supérieures grâce à leur diplôme. Ainsi, de nombreuses universités n’imposent pas d’autres critères de sélection en plus de la réussite à l’examen. Cependant, comme en France, une sélection plus spécifique demeure pour certaines filières scientifiques en tension comme Médecine ou Vétérinaire.

La Suède : la fin des études linéaires

Les jeunes suédois ne sont pas familiers du stress lié aux examens de fin d’études. En effet, il n’existe pas d’équivalent du Baccalauréat : les candidats aux études supérieures sont sélectionnés sur dossier. Ainsi, le contrôle continu est donc très important et les notes obtenues tout au long du lycée ont un sens. Par ailleurs, les élèves qui ne réussissent pas à intégrer une formation post-Bac peuvent se présenter à un examen spécifique, sous forme de QCM, attestant du niveau du candidat en suédois, en anglais et en mathématiques.

Des enjeux démographiques différents

Le problème des études supérieures saturées n’est pas inhérent à la Suède qui présente une démographie beaucoup moins élevée que celle de la France : 10 millions d’habitants contre 67 millions. La sélection est donc moins sévère et la préoccupation quant aux études supérieures moins répandue. Ainsi, la pression du diplôme étant moins forte qu’en France, de nombreux suédois choisissent de voyager ou de travailler avant de reprendre leurs études.

Le filtre drastique des États-Unis

Comme les lycéens français, les jeunes américains doivent valider leurs études secondaires par le biais d’un examen final  : le Hight School Diploma. Cet examen conditionne l’accès aux études supérieures. Toutefois, il ne s’agit pas de l’unique modalité, comme en Allemagne. En plus de devoir valider leur examen final, les élèves américains doivent aussi réussir leurs SAT (Scholastic Assessment Test) ou leurs ACT (American College Testing). Ces tests, sous forme de QCM en anglais et en mathématiques, sont davantage reconnus par l’ensemble des universités.

L’importance du parcours de l’élève

Comme au Royaume-Uni, les universités sont globalement privatisées. Ainsi, en plus du coût très important de la scolarité, de la réussite à l’examen final et aux tests, l’autre difficulté que connaissent les candidats est la valorisation de leur dossier. En effet, les universités ont pléthore de choix parmi les postulants. Pour les départager, les universités étudient l’évolution et le parcours de ces candidats, attestés par des lettres de recommandation, des écrits de motivation ou encore des dissertations. Ce système américain, complètement autonome et différent selon les universités, rappelle le fonctionnement de Parcoursup et l’admission sur dossier, comme c’est désormais le cas pour de nombreuses filières sélectives, à l’instar de Sciences Po Paris.

La France, l’Eldorado des études supérieures ?

Si Parcoursup est décrié chaque année, c’est surtout en raison des difficultés qu’ont les lycéens, et même les très bons, à accéder aux études supérieures de leur choix. De nombreuses formations en tension doivent alors imposer des critères d’admission parfois très rudes alors que la majorité des lycéens obtient sans difficulté le Bac et peut donc prétendre à ces cursus. Le système français orchestre donc une sélection après l’obtention du Bac, contrairement à de nombreux pays étrangers qui filtrent plutôt en amont. Ce modus operandi est très souvent contesté, mais la France reste un des pays qui fait des études supérieures un intérêt général et qui accorde aux élèves le droit à l’erreur.

Le fonctionnement de Parcoursup interroge chaque année de nombreux élèves et leur famille. Entre la formulation des vœux, le projet de formation motivé ou encore le type de réponses reçues des formations, il y a de quoi se perdre. Aussi, Cours Thalès propose des réunions d’information gratuites pour répondre à toutes les questions des lycéens et les aider à obtenir un bon dossier Parcoursup.

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