Bientôt des quotas de femmes en classes préparatoires ?
Si la société française semble enfin s’être réveillée après des décennies de simulacres d’efforts concernant le chemin vers l’égalité des sexes, il reste d’énormes progrès […]
/ Prépa Scientifique
Les préparationnaires scientifiques CPGE de l’année 2019-2020 étudieront la démocratie en Français-Philosophie. De grands auteurs comme Alexis de Tocqueville et Philip Roth apporteront leurs réflexions aux questionnements des élèves sur les grands principes de la démocratie.
Pour étudier le thème « démocratie », les classes de prépa scientifiques s’intéresseront aux 3 ouvrages suivants :
D’époques et de pays différents, ces 3 grands auteurs donnent des axes forts sur les possibilités de réflexion autour de la démocratie et de ses valeurs. La démocratie sera ainsi confrontée à différents angles :
Ces angles seront enseignés tout au long de l’année aux préparationnaires afin de leur donner la possibilité de réfléchir autour cette notion forte qu’est « la démocratie ».
Le Chevalier de Jaucourt, dans la première édition de l’Encyclopédie de Diderot de 1751, définit la démocratie en ces termes: la démocratie «est une des formes simples de gouvernement, dans lequel le peuple en corps a la souveraineté. Toute république où la souveraineté réside entre les mains du peuple, est une démocratie ; et si la souveraine puissance se trouve entre les mains d’une partie du peuple seulement, c’est une aristocratie».
La notion de démocratie est naturellement et historiquement chère à ces philosophes des Lumières qui vont oeuvrer pour assurer à la population la souveraineté et ainsi refuser toutes formes de pouvoir monarchique. Néanmoins, le souci démocratique n’est pas le seul fait des Lumières et n’est pas le résultat premier de la Révolution française.
C’est en effet dans l’Athènes antique que naîssent les prémices de la démocratie. Le terme «démocratie» vient d’ailleurs du grec ancien «dêmos», qui signifie «peuple», et «kratos», qui réfère au pouvoir : la démocratie est donc, littéralement, le «pouvoir du peuple». Toutefois, c’est aussi durant l’Antiquité, que les premières problématiques liées à la démocratie sont soulevées, notamment dans La République de Platon. Le philosophe grec met en garde contre ce nouveau système politique qui offre une liberté excessive au peuple dont les désirs et les pulsions sont trop importants pour qu’il puisse prendre de bonnes décisions raisonnées. Aujourd’hui, ces questionnements au sujet de l’efficacité du système démocratique sont toujours en suspens et la notion de démocratie demeure perfectible.
Ainsi, les quatre oeuvres proposées au programme des classes préparatoires aux grandes écoles illustrent l’évolution de cette démocratie née en Grèce Antique et toujours pensée aujourd’hui. Ces quatre ouvrages, parcourant différentes époques de l’Antiquité jusqu’à nos jours et mêlant littératures française et étrangère permettent alors aux candidats de répondre au mieux à ces considérations au sujet de la démocratie, en leur assurant une réflexion historique et géopolitique.
Poète comique grec du V siècle avant Jesus-Christ, Aristophane est un grand représentant de l »Ancienne Comédie » où les modes de pensées commençaient à éclore. Aristophane a écrit 44 pièces selon les érudits alexandrins :
Ses œuvres ont pour beaucoup disparu, des fragments ont été retrouvés et 11 oeuvres sont restées.
Le dramaturge grec met en avant un personnage aux ressemblances d’un homme politique fort (Cléon, homme politique athénien)
Composée vers l’An 392 avant Jesus-Christ, l’Assemblée des femmes est une comédie grecque antique. Aristophane joue de ses personnages pour faire tourner le système démocratique au ridicule. La parodie est au coeur de son œuvre.
Il s’agit de deux pièces comiques du dramaturge grec qui est à l’initiative de ce que l’on appelle alors «l’ancienne comédie». En effet, la comédie antique est une œuvre versifiée et rapide, qui ne propose pas réellement d’intrigue mais plutôt une fresque caricaturale de la société. Ce sont des œuvres qui se veulent fantaisistes et satiriques. Ainsi, traiter d’un sujet aussi sérieux qu’est la démocratie dans une écriture à la fois burlesque et poétique relèverait presque de l’obscénité ! Aristophane se défendra, dans Les Cavaliers justement, en affirmant que «la satire contre les méchants n’a rien d’odieux ; elle est un hommage rendu aux bons, pour qui raisonne bien». La pièce Les Cavaliers symbolise la comédie aristophanesque car elle met en scène un esclave paphlagonien qui endort et séduit Démos (qui représente de manière allégorique le peuple) par des prédictions farfelues. Bien que Cléon, homme politique et principal décideur de la Guerre du Péloponèse refusée par le peuple, ne soit pas clairement cité, il s’agit bien de son portrait de démagogue qui est dressé et critiqué par le dramaturge. Ainsi, Aristophane mêle vive satire et poésie.
Pareillement aux Cavaliers, L’assemble de femmes relève aussi de cet aspect critique et comique. Une horde femmes, menée par Praxagora empruntent alors les vêtements de leur mari et font voter de nouvelles lois à l’ecclésia afin de sauver Athènes, largement affaiblie après la guerre du Péloponèse. Pour la première fois, le
travestissement sur scène prend une forme sérieuse car à travers ce comique, Aristophane montre les limites de la démocratie à Athènes et notamment les critères
imposés pour être citoyen. Ces critères bannissent les femmes et les esclaves. Par ailleurs, à travers cette prise de pouvoir incongrue, ces femmes travesties en hommes deviennent le porte-parole du dramaturge qui s’insurge contre le manque de cohérence des décisions prises par les hommes de l’ecclésia qui profitent de leur don d’orateur pour satisfaire leurs intérêts personnels au détriment de ceux du peuple.
Alexis de Tocqueville est un philosophe politique, précurseur de la sociologie et homme politique français. Il est reconnu pour ses 2 grandes œuvres :
Alexis de Tocqueville analyse avec son œuvre « De la démocratie en Amérique » , le système démocratique, ses contradictions, ses vertus et ses risques. Son œuvre est composée de 2 parties, elles rencontrent un succès dès la première publication en 1835 suivi par la seconde en 1840.
Lorsque de Tocqueville, philosophe politique français, écrit De la Démocratie en Amérique, la France connaît une profonde période d’instabilité politique. En effet, cette dernière est alors dictée par la Monarchie de Juillet qui est le résultat des émeutes des «Trois Glorieuses» et de la restauration. Ainsi, après l’échec cuisant des premières ébauches démocratiques, la monarchie, certes libérale et qui refuse l’absolutisme, fait son retour avec le règne du dernier roi Louis-Philippe. La question de la démocratie est alors plus que jamais au centre des préoccupations.
Ainsi, comme l’a fait Montesquieu un siècle auparavant dans De l’Esprit des Lois, Alexis de Tocqueville s’appuie sur son voyage en Amérique pour rédiger De la Démocratie en Amérique. Cet essai propose alors une comparaison des modes de gouvernement américain et français et se veut par ailleurs le symbole de l’égalité, notion qui aux yeux du philosophe, n’est pas dissociable de celle de la démocratie et qui est, au moment de la parution de cet ouvrage, peu prise en considération.
Philip Milton Roth est un écrivain américain. Il est auteur d’un recueil de nouvelles et de 26 romans. Il fut connu grâce à son recueil de nouvelles Goodbye Columbus. L’identité américaine domine dans la réflexion de Philip Milton Roth.
L’ouvrage se déroule dans les années 40 aux États. Le narrateur est prénommé comme son auteur, Philip Roth. Il raconte ses souvenirs d’enfant issu d’une famille juive dans l’état du New Jersey. Le roman joue entre les faits historiques avérés et événements imaginaires.
Lorsque de Tocqueville, philosophe politique français, écrit De la Démocratie en Amérique, la France connaît une profonde période d’instabilité politique. En effet, cette dernière est alors dictée par la Monarchie de Juillet qui est le résultat des émeutes des «Trois Glorieuses» et de la restauration. Ainsi, après l’échec cuisant des premières ébauches démocratiques, la monarchie, certes libérale et qui refuse l’absolutisme, fait son retour avec le règne du dernier roi Louis-Philippe. La question de la démocratie est alors plus que jamais au centre des préoccupations.
Ainsi, comme l’a fait Montesquieu un siècle auparavant dans De l’Esprit des Lois, Alexis de Tocqueville s’appuie sur son voyage en Amérique pour rédiger De la Démocratie en Amérique. Cet essai propose alors une comparaison des modes de gouvernement américain et français et se veut par ailleurs le symbole de l’égalité, notion qui aux yeux du philosophe, n’est pas dissociable de celle de la démocratie et qui est, au moment de la parution de cet ouvrage, peu prise en considération.
Pour en savoir plus sur les Mathématiques en Prépa Scientifique, Jérôme, actuellement professeur de mathématiques en prépa MP, ancien professeur de prépa MPSI, et professeur aux Cours Thalès répond à toutes vos questions.