La Maison des Arts à Sciences Po Paris
Sciences Po Paris a ouvert une nouvelle porte ce mois-ci, sur un univers jusqu’alors assez méconnu de la discipline politique, puisqu’il s’agit de l’inauguration d’une […]
/ Sciences Po
Malgré son hypersélectivité (un maximum de 13 % d’admis chaque année), la prestigieuse institution Sciences Po continue de faire rêver de nombreux élèves de Terminale. Pourquoi un tel engouement ? La richesse de l’enseignement et la suppression du concours, pour Paris notamment, semblent être des raisons importantes.
Malgré les événements récents qui auraient pu impacter le nombre de postulants (affaire Duhamel à Sciences Po Paris ou encore le conflit entre enseignants sur l’islamophobie à l’IEP de Grenoble), les candidatures sont toujours aussi nombreuses.
Tout d’abord, l’entrée sur Parcoursup de Sciences Po Paris, Bordeaux ainsi que Grenoble, et de fait la suppression du concours d’entrée, a favorisé les candidatures d’élèves qui ne se seraient pas inscrits au concours. En effet, la sélection sur concours pouvait faire peur à certains lycéens qui sous-estimaient leur niveau. L’admission à Sciences Po, désormais possible sur Parcoursup a attiré un nombre plus important de candidats au profil divers, ce qui était par ailleurs le principal objectif de la formation.
Ensuite, les IEP touchés par la critique ont su rebondir. C’est en ce sens qu’un nouveau directeur de Sciences Po Paris a été nommé : Mathias Vicherat. Ancien directeur de cabinet de deux maires de Paris puis secrétaire général de Danone, le nouveau directeur de Sciences Po Paris a bien pour objectif de refondre le projet éducatif de l’institut. Il propose notamment d’augmenter le nombre de professeurs permanents ou encore d’augmenter l’offre des doubles diplômes très sélectifs afin de créer des liens avec d’autres établissements comme Columbia University ou HEC.
Enfin, si les études de Sciences Politiques sont toujours autant attractives c’est parce qu’elles proposent une formation riche qui correspond à des profils variés et qui représentent surtout les jeunes d’aujourd’hui. Le contenu des cours dispensés peut tout autant séduire un étudiant souhaitant embrasser une carrière dans la finance ou encore dans le journalisme, de quoi attirer un nombre conséquent de candidatures.
Bien que Paris, Bordeaux et Grenoble aient supprimé leur concours d’entrée, l’admission n’en est pas moins plus accessible : se démarquer avec un dossier excellent et une mention « très bien au Bac » ne suffit pas toujours lors de la procédure de recrutement sur Parcoursup, il s’agit en sus de produire un essai de grande qualité et de mener un oral remarquable. Ainsi, en 2021, de nombreux élèves, pourtant brillants, ont été recalés.
Par ailleurs, le concours commun qui concerne les 7 autres IEP (Lille, Lyon, Strasbourg, Aix-en-Provence, Rennes, Toulouse, Saint-Germain-en-Laye) reste difficile d’accès : les épreuves écrites (la question contemporaine ou encore l’épreuve d’Histoire) demandent un entrainement régulier et rigoureux.
Établissements | Nombre de places | % de mentions "très bien" | % dossiers admis |
---|---|---|---|
Paris (voie générale) | 793 | 97 % | 8,1 % |
Bordeaux | 275 | 97 % | 9,0 % |
Lille | 180 | 98 % | 4,7 % |
Grenoble | 200 | 94 % | 13,7 % |
Paris (voie CEP) | 156 | 80 % | 25,1 % |
Lyon (campus principal) | 171 | 91 % | 7,1 % |
Strasbourg | 185 | 94 % | 10,3 % |
Aix-en-Provence | 150 | 87 % | 10,5 % |
Rennes | 140 | 88 % | 12,6 % |
Toulouse | 180 | 84 % | 13,1 % |
Saint-Germain-en-Laye | 100 | 82 % | 13,2 % |
Lyon (campus Saint-Etienne) | 45 | 81 % | 12,9 % |
Les données chiffrées montrent que le pourcentage d’admis est faible par rapport au nombre de candidatures. S’assurer d’excellents résultats en Lycée n’est donc pas le seul aspect à considérer si l’on souhaite intégrer les prestigieuses études que sont les Sciences Politiques, il faut aussi se préparer en amont et de manière ciblée.