10 conseils pour réussir l’oral du Bac français
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Depuis la réforme du Baccalauréat de 2019, les Mathématiques ne sont plus enseignées de manière obligatoire dans le tronc commun de Première et de Terminale. Désormais, la matière est dispensée au sein de l’enseignement de spécialité mathématiques et sous forme d’un enseignement optionnel.
Article rédigé par Thierry Gibelin, professeur agrégé de Mathématiques.
Il a été clair dès le début, pour de nombreux professionnels de l’éducation ainsi que pour des parents et des élèves, que cette décision était d’une part regrettable, et d’autre part, peu tenable dans la durée. Comment un pays aussi développé que la France permettait que des élèves n’aient plus du tout d’enseignement mathématique dès la fin de la seconde, alors que justement le monde est de plus en plus mathématique ? La pénurie croissante d’enseignants en est certainement une cause mais ne peut pas à elle seule tout expliquer. Après de nombreuses rumeurs et spéculations, conscient du problème, le nouveau gouvernement a annoncé la mise en place dès la rentrée 2022, dans une certaine précipitation à vrai dire (la plupart des élèves de seconde ayant déjà formulé leurs voeux de spécialité de Première), le retour des mathématiques dans le tronc commun, mais finalement sous forme… d’option.
Concrètement, cette option sera proposée uniquement aux élèves n’ayant pas choisi la spécialité Mathématiques en classe de Première. Le but étant de leur apporter une culture mathématique leur étant utile dans « la vie courante » (exemple de modélisation de croissance linéaire ou exponentielle, utilisation de probabilités…).
L’apprentissage de ces notions, dans le cadre de cette nouvelle option, sera très peu théorique et surtout concret (à la différence de la spécialité Mathématiques où ces notions sont aussi étudiées, mais de manière plus approfondie et théorique) . Dans les faits, il s’agira de prendre appui sur des situations en rapport avec la Biologie (croissance d’une épidémie…), ou les SES (calcul d’intérêts cumulés…), ou encore l’éducation civique (les élections et les marges d’erreurs dans les sondages) pour ne citer que quelques exemples.
Le travail en groupe, le calcul mental et l’oral semblent avoir également une place importante, le but étant de redonner le goût des Mathématiques aux élèves en leur posant des problèmes issus de situations ayant une base réelle. L’algorithmique et la programmation (le langage Python est populaire dans l’éducation nationale depuis quelques années) seront eux aussi encouragés.
Le niveau attendu d’un élève choisissant cette option est un niveau moyen d’un élève de Seconde, ayant certes des compétences (calcul, modélisation d’une situation …) mais ayant surtout l’envie de réfléchir à des problèmes variés, en sortant du cadre bien trop étroit et répétitif du « on applique le bon théorème ou la bonne formule » que le professeur a donné en classe. Ne nous trompons pas, dans l’état actuel des choses, cette option est vraiment destinée à des élèves étant relativement intéressés par certaines questions mathématiques, mais n’ayant pas besoin d’un niveau solide, et d’une multitude de connaissances dans cette matière pour poursuivre des études supérieures. Sans parler des élèves souhaitant intégrer des classes préparatoires scientifiques (MPSI,PCSI…) où clairement un haut niveau de mathématiques est indispensable, ceux se destinant vers des études de Médecine ou de commerce auront tout intérêt à choisir la spécialité Mathématiques en classe de Première et à la continuer en Terminale (voire à opter pour les maths complémentaires dans le cadre d’études supérieures scientifiques).
Cette option permettra également, en théorie, d’être poursuivie en Terminale avec l’option « Mathématiques complémentaires » de 3 heures par semaine. Cette option de Terminale étant, au début, réservée aux élèves ayant choisi la spécialité Mathématiques en classe de première. Attention toutefois, il parait assez difficile pour un élève ayant eu 1h30 de mathématiques par semaine, d’avoir des bases suffisamment nombreuses et solides pour pouvoir suivre un enseignement qui demandait à l’origine 4h par semaine.
On peut donc considérer cette nouvelle option (transitoire ne l’oublions pas, cela devrait encore être modifié en 2023), comme de la culture générale mathématique et une certaine ouverture sur les enjeux scientifiques du monde contemporain, en restant suffisamment éloigné de tout concept trop théorique qui pourrait rebuter certains élèves. Ces élèves frileux des Mathématiques peuvent tout à fait réussir dans cette option afin de profiter d’un bagage scientifique intéressant. En cas de difficultés, il ne faut pas hésiter à se faire accompagner et aider, notamment en participant à des stages de remise à niveau et de perfectionnement en mathématiques, comme ceux proposés par Cours Thalès.