La mise en œuvre de la réforme du Baccalauréat en 2019 a profondément modifié l’architecture de l’enseignement du second degré. Un certain nombre d’ajustements ont dû être réalisés depuis, afin de pallier des lacunes ou des déséquilibres mal anticipés. Le cas des mathématiques est emblématique, car il a très rapidement focalisé l’attention et suscité des polémiques. L’intégration des maths dans le programme d’enseignement scientifique en Première, a pour objectif de rétablir la présence de la discipline chez tous les lycéens.
La réforme du Baccalauréat en 2019 a entraîné la disparition des trois filières Scientifique, Littéraire et Économique et Social en Première et Terminale. Elles ont été remplacées par un tronc commun auxquels s’ajoutent des enseignements de spécialités, trois en Première et deux en Terminale. En reléguant les mathématiques au rang de spécialité optionnelle, la réforme a privé de nombreux élèves de cet enseignement fondamental.
Cette suppression des mathématiques en tant que matière obligatoire a eu de lourdes conséquences sur les parcours scolaires de nombreux élèves. En Terminale, plus de 50% des étudiants avaient abandonné les mathématiques, réduisant ainsi leur accès à des métiers scientifiques et techniques. De plus, alors que pendant une décennie on avait pu constater une implication croissante des filles dans les matières scientifiques, la réforme semble les avoir de nouveau fortement détourné des mathématiques et par conséquent, des carrières scientifiques. Enfin, cette diminution de la diversité des profils en mathématiques risque fortement de renforcer l’aspect élitiste de cette discipline, excluant encore davantage les enfants issus de milieux défavorisés.
Devant de telles conséquences, dès la rentrée 2022-2023, un texte du ministère donnait la possibilité, seulement aux élèves volontaires qui n’avaient pas choisi de spécialités mathématiques, de suivre un enseignement optionnel de mathématique d’1h30. Dès la rentrée 2023, cette possibilité était intégrée dans le programme d’enseignement scientifique en Première, rendant de facto les cours de mathématiques obligatoires. Un élève de Première se trouve ainsi devant le choix suivant :
Les objectifs de cette réintroduction des mathématiques pour tous les élèves de Première sont ambitieux et multiples. Ils sont destinés à transformer la perception de cette discipline souvent mal comprise et perçue comme difficile ou élitiste. Cinq d’entre eux sont mis en avant dans les textes :
La réintroduction des mathématiques en Première repose sur des méthodes et des contenus qui se veulent attractifs. Les professeurs sont incités à répartir de manière efficace et pertinente :
Pour ce faire, les élèves devront développer six types de compétences :
Plus précisément, le programme est articulé autour de quatre grandes parties thématiques, chacune visant à développer des compétences spécifiques chez les élèves.
Cette partie du programme vise à doter les élèves des outils nécessaires pour interpréter et analyser les données statistiques. Ils apprennent à collecter, organiser et interpréter des données, à calculer des indicateurs statistiques et à utiliser des diagrammes et des graphiques pour représenter visuellement les informations. L’apprentissage s’effectue au travers de problématiques d’actualité : le changement climatique, l’économie, la démographie, le développement durable, etc.
Les élèves se concentrent sur les phénomènes aléatoires et les événements imprévisibles. Ils apprennent à calculer des probabilités conditionnelles, à interpréter des résultats probabilistes et à appliquer des méthodes statistiques à des situations réelles.
L’objectif de cette partie est de comprendre et de maîtriser deux modèles classiques d’évolution : la croissance linéaire et la croissance exponentielle. On trouve dans cet enseignement les suites arithmétiques, les fonctions affines, les suites géométriques, les fonctions exponentielles, etc.
Tous ces apprentissages plutôt théoriques doivent aboutir à ce que les élèves soient capables de concrétiser dans une tâche la connaissance et la compréhension qu’ils ont apprise des mathématiques. Savoir utiliser le graphique, le raisonnement mathématique, le traitement de données dans un travail professionnel ou dans un questionnement plus intime est essentiel car ce sont des outils qui aident chaque citoyen à asseoir sa compréhension du monde.
Voici moins d’un an que ce programme a été introduit et il est encore trop tôt pour en faire le bilan. Tout porte à croire, cependant, que même incomplet, trop limité, manquant de moyens, ce premier pas vers des mathématiques pour tous avec une vision plus généraliste qu’avant 2019, est prometteur grâce à un programme centré sur les applications concrètes des maths.
Chez Cours Thalès, nous savons que les mathématiques sont plus qu’une matière : elles sont un passage essentiel pour réussir dans les études supérieures, que vous visiez une prépa, des études de médecine, une grande école de commerce ou un autre cursus post-bac.
Nos stages de maths en Première sont spécialement conçus pour renforcer vos acquis de Seconde et vous introduire efficacement aux concepts avancés dans le programme de Première, vous aidant ainsi à bâtir une base solide pour votre année de Terminale et au-delà. Chaque stage se focalise sur les parties clés du programme, avec des exercices progressifs pour vous assurer une compréhension complète et une application réussie des méthodes mathématiques.
