À Toulouse, une étudiante en médecine recalée pour un zéro en sport
La réforme des études de santé mise en place en 2020 a été contestée dès son annonce et reste très critiquée malgré trois années de […]
/ Prépa Médecine
La LAS (Licence Accès Santé) est une alternative à la très sélective première année de Médecine. Cette formation est-elle la solution pour contrer la difficulté du PASS ? Regardons de plus près les premiers chiffres publiés qui semblent encourager cette réflexion.
La LAS est une licence en trois ans qui est composée d’un enseignement majeur (Droit, Lettres, Géographie…) et d’une mineure santé commune à tous les licences. Cette mineure comporte diverses disciplines se rapprochant des études en PASS comme l’anatomie ou la pharmacologie.
À l’issue de la première année de LAS, l’étudiant peut donc alors faire le choix de candidater directement en deuxième année d’études de santé et de choisir une des filières MMOPK ou bien de poursuivre sa licence.
Si la LAS comprend une majeure généraliste et une mineure santé, c’est tout l’inverse pour le PASS qui comprend une majeure santé (biologie, sciences humaines et sociales, anatomie, génétique, nutrition, pharmacologie, biophysique, biostatistiques, chimie…) et une mineure généraliste. Ces deux formations s’adressent donc à des profils d’élèves assez précis : ceux en PASS ont un projet professionnel axé sur le monde de la santé bien défini.
La sélectivité en deuxième année de Médecine est très importante, que l’on soit issu d’une LAS ou du PASS. Toutefois, le plus grand nombre de places en filière MMOPK est offert aux étudiants de PASS. En outre, la LAS peut être un réel avantage pour les indécis et les étudiants plus faibles : le redoublement en PASS n’étant plus possible depuis la réforme des études de santé, la Licence s’avère être une bonne alternative.
Il est vrai que le nombre de places accordées en filière MMOPK est plus important pour les PASS que pour les LAS. Néanmoins, les derniers chiffres publiés montrent que les LAS ne sont pas du tout en marge, contrairement à ce qui avait été imaginé. Aussi, à la rentrée 2021, 28,5 % des étudiants de deuxième année de Médecine étaient issus de LAS, contre 71,5 % pour les Pass. Cette ventilation devrait rester la même l’année prochaine avant de passer à 50/50 en 2023, l’objectif fixé initialement par le gouvernement.
Se lancer dans une LAS s’avère être un bon compromis pour accéder aux études de Médecine. Il faut toutefois veiller à ne pas céder aux chants des sirènes : la majeure de la LAS n’est pas toujours facile et la discipline peut être rébarbative, ce qui handicape les chances de réussite. Par ailleurs, certaines formations sont dites « en tension » sur Parcoursup, c’est le cas des Licences de Psychologie ou encore de Droit, ce qui réduit les chances d’admission.
Que l’on choisisse de s’orienter vers une LAS ou un PASS, le travail et l’implication doivent être conséquents. Ils s’agit d’études ambitieuses mais sélectives, pour lesquelles il faut donc se préparer en amont.