Tout savoir sur les études de Médecine en France

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    Le PASS ou Parcours Accès Santé Spécifique, n’est autre que la nouvelle PACES. Il permet aux néo-bacheliers d’accéder à diverses filières de santé : médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie, ou encore kinésithérapie. Quels changements apporte la réforme de la première année ? Quel est l’impact sur les études médicales ?  Quelles sont les nouvelles modalités pour « faire médecine » ? Dans cet article, Ahmad, professeur de la Prépa Médecine anticipée Cours Thalès vous guide pour comprendre tout ce qu’il faut savoir les études de médecine.
    Pour en savoir plus sur la réforme de la PACES, retrouvez notre dossier Réforme PACES : le dossier pour tout comprendre !

    Les études de médecine sont bien entendu les plus représentées et représentent le maximum d’étudiants de la filière MMOPK.

    Présentation de la première année commune

    Malgré la fin du Numerus Clausus, le nombre de places pourvues reste limité par la capacité d’accueil des universités, et la sélection des étudiants est toujours aussi forte en PASS. Par ailleurs, l’arrêt du doublement de la première année laisse toutefois une seconde et dernière chance d’accès aux filières de santé via les Licences Accès Santé L.AS.
    Si l’accès aux études de médecine sans être passé par le redouté concours peut paraître tout à fait novateur, comme par exemple après deux années de licence L.AS, sachez que c’est loin d’être le cas. En effet, cela reprend le concept d’alter PACES qui permettait à des étudiants venant de diverses formations, d’accéder directement à la 2e voire 3e année de médecine.

    Le PASS, ça se prépare

    Vous l’aurez compris : Il n’y a rien de nouveau à qualifier la première année de difficile. Cependant, le vécu de chaque étudiant est différent, et il est important de s’y préparer tant sur le plan psychologique que sur le plan méthodologique. En effet, il n’est pas commun pour un lycéen de travailler en grande autonomie, et de planifier intégralement son programme d’apprentissage. La liberté de la vie de fac en opposition à l’encadrement du lycée, est souvent déroutante pour les étudiants, qui doivent faire preuve d’un grand sens de l’organisation.
    Le rythme des cours est bien plus rapide qu’au lycée et les matières étant diverses, il est important de savoir s’organiser mais aussi de savoir comment aborder ces nouvelles matières. En effet, chaque matière a une difficulté et des attentes particulières. Il est donc important d’avoir une méthode de travail. Vais-je travailler sur des fiches ? Vais-je aller à tous les cours ? Comment apprendre mes cours efficacement ? Quel type d’entraînement vais-je privilégier ?…
    La meilleure manière d’être sûr de soi et d’augmenter ses chances de réussite est de s’y préparer !

     

     

    Présentation des études de médecine

    Quelle que soit la faculté que vous choisissez, les matières enseignées sont les mêmes durant la première année : ce sont les Unités d’Enseignement (UE).
    On regroupe classiquement les UE en deux catégories : Les matières dites à réflexion, comme la physique, ou la chimie, et les matières de «par cœur» comme l’histologie, l’anatomie, la pharmacologie ou encore les sciences humaines.
    Chaque catégorie d’UE requiert une méthode de travail bien différente. Les matières à réflexion, bien plus techniques, nécessitent une bonne compréhension des notions du cours, puis beaucoup d’applications et d’exercices pour être à l’aise sur les démonstrations. Les matières d’apprentissage quant à elles ne nécessitent pas forcément un travail de compréhension, mais une connaissance au détail près du cours, car tout peut tomber au concours.
    Il existe plusieurs différences entre les facultés autour de ces UE : Déjà la répartition sur les deux semestres n’est pas la même d’une faculté à une autre. Par exemple sur Paris au premier semestre, la chimie, la biologie et la physique sont communes aux parisiennes, en revanche la faculté de Paris 6 Sorbonne Université y ajoute l’anatomie, tandis qu’à Paris 7 Diderot on retrouve des sciences humaines. La difficulté des épreuves est également très variable : que ce soit le type d’exercices, ou même la durée des épreuves. Le concours de physique à Paris 5 Descartes dure 3 heures alors qu’à Paris 7 il est d’une 1h30.
    En plus de toutes ces matières, vous aurez à choisir des UE de spécialité, en fonction de la voie que vous voulez poursuivre parmi la médecine, la pharmacie, l’odontologie, la maïeutique ou la kinésithérapie. Les UE de spécialité sont cumulables, et vous pouvez très bien vous inscrire pour la médecine et l’odontologie par exemple, et avoir à l’issue du concours un classement dans la filière médecine, et un classement dans la filière odontologie.

    Premier cycle : présentation de la 2e et 3e année de Médecine

    Présentation générale des matières dites «fondamentales», exemple d’enseignement dispensé à Paris V Descartes

    Une fois admis dans la filière médicale, c’est le début d’une toute nouvelle expérience de la vie étudiante, loin de la pression du concours de première année. L’enseignement du premier cycle est axé sur les matières fondamentales : anatomie, physiologie, sémiologie, histologie… on se sent enfin en médecine ! Les contenus sont très intéressants, l’approche des professeurs et différents praticiens intervenants est très pédagogique et bienveillante. Vous apprenez les bases du fonctionnement du corps humain, avec parfois quelques notions de pathologie, et surtout, vous profitez de l’expérience et du savoir des enseignants médecins. Là encore il existe une grande variabilité sur la méthode d’enseignement du premier cycle médical en fonction des facultés. À Paris, les cours sont organisés par systèmes, ainsi on étudie toutes les matières fondamentales se rapportant à un système (cardiovasculaire, respiratoire, nerveux, endocrinien…) sous la forme de cours magistraux.

    En parallèle, on découvre petit-à-petit la vie hospitalière, en commençant par le stage infirmier dès le début de la 2e année, toute première immersion (pour la majorité des étudiants) dans le monde de l’hôpital, puis à travers des stages répartis tout au long de l’année dans différents services, afin de découvrir les bases de l’examen clinique du patient.

    Parcours d’initiation à la recherche et diversification de parcours

    Enfin, certaines facultés proposent des parcours d’initiation précoce à la recherche. Ce sont des enseignements destinés à ceux qui envisagent une carrière de chercheur, ou à toute personne intéressée par les sciences et curieuse de s’essayer aux expérimentations en laboratoire de recherche. Ces parcours offrent la possibilité de valider un Master 2 avant même de passer en 4e année de médecine.
    Par ailleurs, les études de médecine proposent de multiples opportunités pour personnaliser son parcours d’étude. Que ce soit à travers les doubles cursus durant les 2e et 3e années de médecine, mais aussi via les Erasmus. Ce sont des échanges internationaux qui permettent d’étudier un an à l’étranger. Que ce soit Manchester, Berlin ou Madrid. Autant d’occasions que la multitude de destinations possibles pour découvrir d’autres systèmes de santé, apprendre une langue étrangère, et acquérir des expériences inoubliables. Les étudiants en médecine peuvent également effectuer une césure, très souvent avant de débuter l’externat, afin de passer une année pour se focaliser sur autre chose que la médecine, comme pour mener un projet humanitaire par exemple.

    Second cycle : présentation de l’externat. Entre enseignement pratique et magistral

    Introduction à la vie d’externe : les stages, la charge de travail et le concours de 6e année

    A partir de la 4e année de médecine dans la plupart des facultés, les étudiants en médecine adoptent un tout nouveau rythme, qui combine à la fois stages hospitaliers, et préparation du concours de 6e année.

    En matinée, on est donc affecté dans un service pendant une certaine période, dans les hôpitaux rattachés à notre faculté. Là, on a le statut d’externe, c’est-à-dire d’étudiant hospitalier. Durant les stages, on assiste les internes, et on apprend à prendre en charge un patient et à acquérir certaines compétences pratiques, tout en profitant de l’expérience de nos aînés.
    En parallèle, l’étudiant en médecine prépare l’ECN, ou concours de spécialités qui se déroule en 6e année. Après les stages, l’externe doit donc assister aux cours magistraux, ou travailler sur les «collèges», qui sont les référentiels des matières médicales. C’est donc un rythme très intense de travail personnel qui attend l’externe, se retrouvant à gérer les stages à l’hôpital d’une part, et la préparation du concours d’autre part, et ce durant trois ans.
    Si le PASS est un sprint, l’externat s’apparente davantage à un marathon. L’organisation et la régularité dans le travail sont donc les maître-mots pour la réussite du second cycle d’études médicales. Afin de consolider ses connaissances, l’étudiant externe revoit constamment les notions qu’il apprend, que ce soit en stage lorsqu’il se penche sur les dossiers et la prise en charge de ses patients, ou en s’entraînant sur des dossiers cliniques.
    Le 2e cycle d’études de médecine est également en pleine réforme : changement du programme, révision des référentiels, volonté de revaloriser l’aspect pratique et l’investissement sur les terrains de stage, face au bachotage croissant pour se garantir un bon classement…
    À l’issue de ce deuxième concours, l’étudiant en médecine choisira sa spécialité et son lieu d’exercice : c’est le début de l’internat. Il durera de 3 à 6 ans en fonction de la spécialité choisie. Sa carrière de médecin ne fait que commencer. L’internat est très différent d’une spécialité à une autre, que ce soit en termes de volume horaire ou de formation : il existe presque autant de possibilités que de spécialités…
    Ces dernières années des études médecine, faisant l’objet d’un remaniement de fond, elles seront à détailler dans des articles ultérieurs en fonction de leur évolution.

    Si après avoir lu cet article, vous êtes toujours aussi motivés à suivre des études de médecine, et avez hâte de pouvoir vivre tout ça, alors je n’ai plus qu’une chose à vous dire : foncez !

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