Les études de Médecine en Belgique : la fin du plan B

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De nombreux étudiants francophones, séduits par la qualité de l’enseignement et par la proximité des facultés de Médecine, tentent leur chance en Belgique. Cependant, à partir de la rentrée 2023, les conditions d’accès vont évoluer et vont davantage complexifier l’admission.

La fin de l’examen au profit d’un concours d’entrée

Initialement, les étudiants francophones souhaitant faire des études de Médecine en Belgique étaient soumis à un examen d’entrée. Cet examen est composé de deux épreuves :

  • connaissances et compétences scientifiques (Mathématiques, Physique, Chimie, et Biologie),
  • communication et analyse critique de l’information.

Pour être admis, l’étudiant doit obtenir une moyenne supérieure ou égale à 10/20 dans les deux épreuves. Si les modalités d’admission paraissent plus souples qu’en France, il ne faut pas se méprendre, il s’agit d’un examen qui reste très sélectif : en 2021, 9 418 candidats se sont présentés et seulement 1 227 d’entre-eux ont été finalement reçus.

Le concours : ce qui va changer

À partir de la rentrée 2023, cet examen d’entrée sera donc supprimé au profit d’un concours d’entrée. Les modalités ne sont pas encore définitives mais le contenu du concours devrait être similaire à celui de l’examen. Le grand changement se situe plutôt au niveau de la sélection : plutôt que de prendre tous les étudiants ayant plus de 10/20, seront admis ceux ayant réussi le concours et dont le nombre aura été fixé en amont. Cette modalité d’admission (fixer le nombre de places disponibles avant le concours) se rapproche donc de ce que l’on trouve actuellement en France avec le nouveau système du numerus apertus, qui fixe pour 5 ans le nombre de places disponibles en filière MMOPK selon les besoin réels. Autre grand changement relatif à la mise en place du concours : la réduction du nombre maximal d’étudiants non-résidents autorisés à suivre des études de Médecine, passant de 30 % avec l’examen à 15 % avec le concours d’entrée. Cette nouvelle mesure remet donc sérieusement en question les projets de nombreux étudiants, notamment ceux résidant en France. Il s’agit alors d’une volonté du gouvernement de limiter l’accès aux études de Médecine à des étudiants qui, après avoir obtenu leur diplôme, n’exerceront pas dans le pays.

Pourquoi instaurer un concours d’entrée ?

Une des raisons qui explique l’instauration d’un nouveau concours d’entrée est la différence de traitement entre les étudiants francophones et néerlandais. En effet, la forme du concours est déjà utilisée côté flamand, ce qui n’était pas le cas pour le côté francophone. Ainsi, pour en finir avec cette dichotomie, le ministre fédéral de la Santé avait même envisagé la mise en place d’un système de délivrance automatique d’attestation de contingentement à la fin de première année d’études, condition sine qua non pour obtenir un numéro Inami (Institut National d’Assurance Maladie-Invalidité) obligatoire pour exercer. Il aurait été question pour les étudiants de prouver qu’ils faisaient bien partie du contingentement relatif à la planification de l’offre médicale pour valider leur diplôme. Cette démarche, laissée de côté, a suscité la colère des étudiants francophones, déjà engagés dans leurs études et à qui on ne pouvait pas garantir la validité de leur diplôme même en cas de réussite.

En finir avec la dette

Les facultés francophones, en ne fixant pas un nombre maximum de places, ont diplômé plus d’étudiants que de besoins réels, précisément déterminés par le nombre de numéros Inami attribués. Ainsi, les facultés ont pioché dans les réserves des années à venir et ont de fait creusé une dette considérable. Instaurer un concours d’entrée et donc un nombre de place limité en fonction des besoins permettra donc de pallier ces problèmes et d’homogénéiser les conditions d’accès aux études de Médecine de tout le pays.

Les études de Médecine en France, notamment avec l’abandon de la PACES au profit du PASS, sont extrêmement sélectives. S’y préparer et anticiper les exigences dès le lycée est une solution efficace pour réussir à intégrer la filière MMOPK de son choix.

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