Publié le 01 juillet 2021 par Chloé de Cours Thalès. Mise à jour le 02 septembre 2022.
C’est officiel, il y aura bien une réforme de la réforme du Baccalauréat : le Ministre de l’Éducation Nationale a annoncé en ce sens la suppression des EC pour la rentrée 2022. Quels sont les changements importants et les nouvelles modalités pour ce nouveau Bac ? Cours Thalès décrypte pour vous l’actualité.
Une part de contrôle continu importante
Les évaluations communes (EC) qui étaient le fruit d’un compromis entre les épreuves finales et le contrôle continu sont finalement supprimées. Les notes obtenues lors de ces épreuves ponctuelles sont donc remplacées par une note de contrôle continu correspondant à la moyenne annuelle de l’élève.
Les matières évaluées en contrôle continu sont celles du tronc commun :
- Histoire-géographie
- LVA et LVB
- EPS
- Enseignement scientifique.
Le coefficient désormais appliqué est de 6 en classe de Première et de Terminale.
À cela, s’ajoute l’épreuve sur la spécialité abandonnée évaluée en fin de Première qui passe d’un coefficient de 5 à 8.
Aussi, la note obtenue grâce à la moyenne annuelle en Enseignement Moral et Civique sera d’un coefficient de 2. Cette nouveauté répond au souhait du ministre de mettre en avant cette discipline qui convoque la responsabilité des jeunes adultes en devenir.
Enfin, les enseignements optionnels gagnent du terrain : ils seront crédités d’un coefficient de 4 s’ils sont suivis depuis la Première et de 2 s’ils ne sont suivis qu’en Terminale.
Les épreuves terminales
Pour les examens, rien ne change. En Première, les élèves passeront leur Bac Français en fin d’année et en Terminale la Philosophie, les deux spécialités et le Grand Oral.
Les coefficients ne changent pas :
- Français : coefficient 10
- Philosophie : coefficient 8
- Grand Oral : coefficient 10
- Spécialités : coefficient 16 pour chaque épreuve.
Le contrôle continu : vers un Bac inégal ?
Le questionnement autour de l’égalité de ce nouveau Bac en contrôle continu est légitime : la notation varie selon les professeurs et les lycées, ce qui est précisément dénoncé par le principal syndicat d’enseignants. Les solutions pour pallier ces inégalités éventuelles restent très légères : le ministre de l’éducation nationale renvoie à une concertation au sein des établissements. Il faudra donc gager que ces deux dernières années, qui ont relevé d’un contrôle continu très important dans le contexte de la crise sanitaire, serviront d’exemples de bienveillance et de justesse.
Une pression beaucoup plus forte
Le passage au contrôle continu soulève quelques difficultés. Tout d’abord, les correcteurs et les candidats ne seront plus anonymes, ce qui peut poser un problème d’équité. Ensuite, bien que les élèves ne seront plus soumis aux inquiétudes d’un Bac classique, la pression de la réussite ne s’efface pas pour autant. Il s’agira alors de garder un bon rythme de travail et ce durant les deux années de Première et de Terminale. Enfin, les professeurs toujours soucieux de la réussite de leurs élèves peuvent être confrontés à la problématique de la note la plus équitable.
Bien que les modalités de contrôle continue aient changé, la ventilation de la notation du Bac reste la même : 40 % de contrôle continu et 60 % d’épreuves terminales. Il est alors essentiel de bien s’impliquer régulièrement dans son travail afin de toujours progresser.