S’organiser entre le Bac et les concours post-Bac
L’année de Terminale peut être lourde en charge de travail lorsque l’on prépare à la fois le Baccalauréat et les concours post-Bac et qui plus […]
/ Préparation Bac
Depuis la rentrée 2022, le BFI, c’est-à-dire le baccalauréat français international, remplace l’option internationale (OIB) afin d’engendrer une meilleure reconnaissance et une valorisation plus importante du diplôme.
La mise en place de cette réforme du Bac vise avant tout à permettre aux élèves motivés d’effectuer une partie ou la totalité de leurs études à l’étranger. Ils peuvent alors viser des universités européennes ou même quitter le continent pour étudier aux Etats Unis. En effectuant ce type d’échanges, la réforme a pour ambition d’améliorer sa visibilité mais aussi d’attirer davantage de candidats chaque année. Ce baccalauréat (qui se distingue désormais de la simple notion « d’option ») s’inscrit certes dans la continuité des sections internationales qui peuvent être intégrées dès le CP, mais plus uniquement. Des élèves maitrisant des langues étrangères et n’ayant pas suivi ce type de filière peuvent tout à fait espérer s’inscrire au BFI. Il implique des matières renforcées surtout dans les langues étrangères, primordiales dans ce parcours et bien souvent mises de côté dans le système éducatif français.
L’ouverture à l’international fait partie du processus de mondialisation auquel adhèrent de plus en plus d’entreprises. Il est naturel que ces dernières se tournent dès lors vers des profils maitrisant différentes langues étrangères et de plus en plus souvent, de simples bases en anglais ne suffisent pas. Savoir parler une autre langue telle que l’espagnol, l’allemand ou encore le chinois est un réel plus qui vous démarquera des autres profils.
Parler plusieurs langues n’est pas seulement une compétence sur votre cv, c’est disposer d’une ouverture sur le monde et ainsi avoir la garantie de comprendre et d’être compris à l’étranger. Dans un monde en constante évolution où les échanges à l’international se démocratisent, ce sont des atouts non négligeables pour permettre l’évolution d’une société et son rayonnement à travers le monde.
C’est à partir de la première générale que la question d’une mention BFI se pose. Celle-ci s’applique jusqu’à l’obtention du baccalauréat. Elle est ouverte notamment aux élèves maitrisant déjà une langue étrangère par leur ascendance ou leurs origines. Ils doivent alors soumettre leur dossier de candidature et passer une épreuve aussi bien écrite qu’orale. Ces examens devront valider un niveau B2 pour la langue vivante 1 et B1 pour d’autres langues qui demeurent optionnelles. Si ces résultats sont obtenus, alors il est possible pour l’étudiant de s’inscrire au BFI. Cette réforme se veut donc inclusive puisque désormais, les élèves issus de filières internationales ne sont plus privilégiés comme c’était autrefois le cas. C’est ce qui fait la force de cette nouvelle mention et assure sa visibilité.
La mention BFI se décline en trois parcours distincts en fonction des aptitudes de l’élève. En effet, il n’est pas exclu qu’un étudiant maîtrise plus d’une langue étrangère et il n’est pas question de passer à côté de telles aptitudes. Les langues qu’il est possible de choisir pour ces parcours sont les suivantes : l’anglais (américain, australien ou britannique), l’allemand, l’italien, le japonais, l’arabe, le coréen, le chinois, le danois, l’espagnol, le néerlandais, le norvégien, le polonais, le portugais (portugais brésilien), le suédois et le russe.
Ainsi, il existe le parcours bilingue où l’élève concentre son apprentissage autour d’une unique deuxième langue (LVA), le parcours trilingue qui implique deux langues vivantes (LVA et LVB) et enfin le parcours quadrilingue (LVA, LVB, LVC).
Bien que les lycéens suivent des matières issues d’un tronc commun, la préparation de leur bac s’effectue avec des enseignements supplémentaires qui font la spécificité de leur parcours. C’est ce que l’on nomme les enseignements complémentaires spécifiques. On distingue ainsi :
Chaque enseignement doit être validé par un examen écrit ou oral et a un coefficient s’élevant à 20. Ces coefficients cumulés représentent 40% de la note obtenue au baccalauréat. L’enseignement Connaissance du monde donne lieu à un examen oral, l’approfondissement culturel en linguistique implique une épreuve mêlant écrit et oral. Concernant les disciplines non linguistiques (DNL), les obligatoires donnent lieu à un écrit et un oral tandis que celle optionnelle donne lieu uniquement à un oral.
Les élèves candidats au BFI seront donc soumis à des examens supplémentaires, en comparaison avec les élèves suivant un parcours général « classique ». Toutefois, il est possible pour les élèves du BFI d’éviter certains examens au moyen d’équivalence. Par exemple, pour un élève souhaitant intégrer une université américaine, il lui est tout à fait possible d’obtenir des « Advanced Placements » qui lui faciliteront son affectation au système éducatif américain, là où un élève n’ayant pas candidaté au BFI doit passer par des procédures diverses.
Le BFI apparait donc comme une solution de choix pour les élèves désirant étudier à l’étranger : non seulement les enseignements dont ils auront disposé leur apportera des savoirs indispensables à leur intégration dans leur futur établissement mais cette dernière leur sera également facilité.