Les différentes voies pour intégrer une école de commerce
Il y a en France en 2024 245 000 étudiants qui suivent une formation dans l’une des 300 écoles de commerce publiques ou privées. Des plus […]
Il y a du mouvement dans les procédures de recrutement des écoles de commerce ! Dès 2024, les candidats souhaitant rejoindre l’ICD Business School, dont les campus se situent à Paris et à Toulouse, devront passer par le prestigieux concours SESAME. Baisse relative des postulants ou concurrence accrue entre écoles de commerce post-Bac sont-elles à l’origine de ce tournant ? Que va changer une telle décision pour les étudiants ?
Aujourd’hui, les étudiants peuvent se présenter à plusieurs concours pour espérer intégrer une école de commerce. Ils peuvent également faire le choix de suivre une classe préparatoire aux grandes écoles de commerce en deux ans pour présenter la Banque commune d’épreuves donnant accès aux écoles les plus reconnues comme HEC ou l’ESSEC. Mais de nombreux élèves souhaitent intégrer une école directement après leur Bac. Si certaines d’entre elles organisent des concours qui leur sont propres, une proportion croissante préfère organiser des concours communs.
Les épreuves groupées pour l’accès à plusieurs écoles sont en effet la règle en matière d’admission en écoles de commerce post-bac. En réalité, si les épreuves écrites sont partagées entre toutes les écoles participantes, ces dernières proposent des épreuves orales spécifiques.
Deux concours dominent cet univers :
C’est en Terminale que tout commence. L’inscription au concours SESAME passe tout d’abord par l’étape Parcoursup.
Dans la mesure où les notes des épreuves de spécialité, de philosophie et du grand oral ne sont pas connues lors de l’émission des vœux sur la plate-forme d’orientation, trois éléments sont pris en compte dans le dossier :
Par ailleurs, le choix des spécialités a son importance. À titre d’exemple, pour les élèves ayant eu la possibilité de candidater au concours, 76 % avaient opté pour les Sciences Économiques et Sociales, 55 % pour les Mathématiques, 31 % s’étaient rabattus sur l’Histoire-Géographie, Géopolitique et Sciences Politiques.
L’une des originalités du concours SESAME est qu’il est 100 % digital ! Grâce à une technique performante et totalement sécurisée, les candidats passent les écrits de chez eux. Cela constitue un double avantage : plus besoin d’une lourde logistique pour rassembler tous les candidats dans des centres d’examens. De plus, cette méthode réduit les coûts d’organisation ainsi que les inégalités sociales et territoriales car il n’est plus nécessaire de se rendre à des dizaines voire des centaines de kilomètres de chez lui ni de prévoir un budget pour les frais de transport et d’hébergement.
L’écrit
Les épreuves écrites se déroulent sur une journée. Elles comportent trois « séquences », organisées selon trois thèmes :
Épreuves orales
Si l’élève a été déclaré admissible, il sera convoqué à des épreuves orales, qui se déroulent entre fin avril et mi-mai. Comme déjà indiqué, chaque école organise à sa manière les oraux. Toutefois, le cadre reste identique :
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La liste des écoles accessibles par le concours SESAME comprend une quinzaine de structures. Certaines proposent des programmes d’étude en 4 ans comme NEOMA, Excelia, SKEMA, l’ESSEC, EM LYON, KEDGE ou la South Champagne Business School.
D’autres, ou les mêmes, donnent accès à des programmes en cinq ans :
KEDGE, EBS, EDC, EMLV, EM Normandie, ESCE, IPAG, PSB, NEOMA et, à partir de 2024 ICD Business School.
L’institut international du commerce et du développement, aujourd’hui appelé ICD Business School, est la grande école du groupe IGS et son fleuron. Créée en 1980, l’ICD propose, depuis ses débuts, une vision innovante du commerce. Elle forme en effet ses jeunes étudiants au commerce responsable et digital. Reposant sur des valeurs mariant humanisme, entrepreneuriat et professionnalisme, elle a vite conquis sa place dans le petit périmètre des écoles de commerce reconnues internationalement.
C’est dans le but d’offrir aux candidats la possibilité de démontrer leurs compétences et leurs connaissances dans divers domaines que l’école souhaite les voir participer à ce concours reconnu comme un processus de sélection rigoureux pour les études de commerce. Sa volonté première est ainsi de garantir un processus de sélection objectif et transparent.
L’idée est aussi de favoriser la diversité des parcours et des compétences dans ses recrutements. Mais surtout, derrière ce choix, c’est le renforcement de la notoriété et de la réputation de l’école qui est recherché. D’une certaine manière, c’est un moyen de monter le niveau du recrutement de l’école à l’heure où la concurrence entre école post-Bac se fait de plus en plus intense et où le nombre de voeux parcoursup est limité.
Depuis quelques années, le nombre de candidats aux grandes écoles de commerce est plutôt à la baisse. Si le phénomène est important pour les concours Bac + 2 après deux années de classe préparatoire aux grandes écoles, il touche également dans une moindre mesure les admissions post-Bac.
Il semble que de plus en plus de postulants préfèrent intégrer une école de commerce en seconde année, par une filière parallèle. Pour quelles raisons ? Ces nouveaux candidats ont souvent un Bac+ 3 et recherchent une formation et un diplôme complémentaires. Ce ne sont pas des étudiants qui choisissent en Terminale une voie dont ils ne sont peut-être pas encore complètement certains de son intérêt.
Cela explique vraisemblablement le fait qu’en 2022, par exemple, le concours SESAME ait eu 4 % de candidats en moins par rapport à l’année précédente et, finalement, une baisse de 8 % d’intégrés. Par ailleurs, cette légère désaffection est peut-être en partie imputable à la montée d’une nouvelle concurrence : avec le développement de l’apprentissage, des écoles qui n’ont pas des contraintes de qualité aussi fortes que les grandes écoles de commerce attirent pourtant de plus en plus d’étudiants.
Le directeur général de l’EM Normandie explique ainsi que, « dans les villes moyennes notamment, la concurrence est rude avec des écoles qui s’implantent très bien localement ».
La volonté des écoles de commerce post-Bac est de conserver un niveau élevé, voire de le rehausser, en mutualisant des concours difficiles. C’est par l’excellence que l’ICD comme ses consœurs sauront préserver, ou renforcer, leurs places !