Qui est Gabriel Attal, le nouveau ministre de l’Éducation nationale ?
Pour remplacer Pap Ndiaye au ministère de l’Éducation nationale, le Président a choisi Gabriel Attal. À un universitaire reconnu pour la qualité de ses travaux, […]
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Depuis la réforme du Bac et du Lycée, les élèves ne choisissent plus de s’orienter vers des filières mais vers des enseignements de spécialité. Les lycéens ont alors le choix parmi 13 possibilités. Après deux ans d’application de la réforme, le bilan met en relief des matières déficitaires dont font partie les Mathématiques.
Avant la réforme du Lycée et l’apparition des spécialités, il y avait environ 18 professeurs par classe en 2018 contre 28 en 2020, selon une note de la DEPP du 22 novembre 2021. Le volume horaire de cours d’un élève de Lycée n’ayant pas changé, il s’agit bien d’une réduction des heures des enseignants qui doivent désormais se partager les choix des élèves relatifs aux spécialités. Cette baisse quantitative des heures d’enseignement renvoie à l’idée d’une gestion économique de la réforme du Lycée : les principaux acteurs pédagogiques redoutent une baisse du nombre de postes proposés aux concours de recrutement et la disparition des matières artistiques. En outre, avant la réforme, un enseignant avait à sa charge 6 classes en moyenne, contre 8 aujourd’hui. Aussi, afin de pouvoir effectuer la totalité de leur service, les professeurs doivent s’occuper de plus de classe, ce qui signifie plus d’élèves à suivre et plus de copies. En Mathématiques, les professeurs enseignent à 7,6 classes contre 4,9 en 2018 : le calcul est très rapide !
Par ailleurs, le nombre d’élèves par classe a globalement augmenté. Aussi, si avant nous pouvions trouver des classe de Terminale S à 27 élèves et de L à 17, aujourd’hui les classes sont composées d’environ 35 élèves, toutes spécialités confondues.
Certaines disciplines ont bien tiré leur épingle du jeu. C’est notamment le cas de l’Histoire-Géographie avec des enseignants qui assurent 14 % d’heures en plus, ventilées sur les classes de Première et de Terminale. Cette augmentation des heures est due au fait que la matière soit restée présente dans le tronc commun et soit aussi proposée en enseignement de spécialité, à l’inverse des Mathématiques qui peuvent ne plus être suivies après la Seconde.
L’ancienne filière S était, avec la filière ES, la plus convoitée par les jeunes lycéens car synonyme d’études d’excellence. Ainsi beaucoup d’élèves, pourtant fragiles en Mathématiques, s’orientaient en filière scientifique car perçue comme la filière offrant le plus de possibilités d’études post-Bac. Ces élèves réussissaient alors à pallier leurs difficultés en s’assurant de bons résultats dans les autres disciplines. Avec l’apparition des spécialités et de fait la hausse des exigences, les lycéens font d’autres choix, davantage en concordance avec leurs résultats et leur projet d’études supérieures. Bien que le volume horaire des Mathématiques soit un problème, ce qui rassure c’est la volonté de ces élèves qui s’engagent dans cette spécialité. Il s’agit alors d’élèves bien plus enclins aux études scientifiques que les élèves de l’ancien Bac : ils ont véritablement fait le choix de poursuivre les Mathématiques au-delà de la Seconde.
Les Mathématiques sont souvent redoutées mais parfois indispensables pour la poursuite des études dans certaines filières post-Bac comme en École d’ingénieurs, en Prépa Scientifique ou encore en École de commerce.
Bien choisir ses spécialités nécessite de bien en comprendre les enjeux, parfois opaques pour certains élèves. Notre dossier spécial « choisir sa spécialité » vous apportera toutes les réponses à vos questions.