Cours Thalès rejoint Télémaque pour garantir l’égalité des chances !
Cours Thalès s’engage aux côtés de Télémaque en proposant aux élèves bénéficiant du programme d’être accompagnés à différents niveaux de leurs études : de la […]
L’année 2023 voit le système éducatif prendre un tournant étrange en raison des avancées technologiques avec l’application ChatGPT, outil conversationnel utilisant une intelligence artificielle sortie en fin d’année dernière. Certains élèves ont eu l’idée de se servir du prototype à des fins sournoises, comme à Sciences Po Paris, ce qui a rapidement posé problème.
Sa sortie étant très récente, il est difficile d’imaginer l’impact que l’application pourra avoir sur nos vies, mais il y a fort à parier qu’il sera important. ChatGPT est capable de rédiger du contenu très pertinent à l’aide de connaissances internet, imitant à la perfection un être humain.
L’application peut donc être utilisée pour divers types de rédaction, dont notamment des devoirs à l’école, ce qui a été le cas à Lyon. Un professeur a notifié que la moitié des copies se ressemblait énormément ; si les mots divergeaient, la structure et les exemples étaient pourtant les mêmes. Ces élèves avaient effectivement utilisé ChatGPT, comme de nombreux autres étudiants dans des écoles de New-York. L’application est effectivement capable de rédiger un devoir, mais celui-ci n’était pas excellent puisque le professeur lyonnais estimait la note entre 10 et 12,5, ce qui prouve les limites actuelles de l’IA.
Néanmoins cette avancée n’est pas seulement une mauvaise nouvelle ; de la même manière que la calculatrice, les sites de traduction ou de correction orthographique, ChatGPT pourra tout à fait devenir un outil pédagogique très pertinent et utile dans l’air de son temps.
Une fois que l’IA aura été analysée et que des limites auront été posées, les élèves comme les professeurs pourront probablement s’en servir comme d’une aide importante, qui deviendra peut être essentielle au fur et à mesure des années, sans pour autant supprimer le travail et la réflexion. Il s’agira de faire évoluer les méthodes pédagogiques en même temps.
Le cas aux États-Unis a poussé les écoles de New-York à bannir l’utilisation de ChatGPT. L’entreprise OpenAI, à l’origine du développement du prototype, a dès lors mis en place un système de signal, « AI Text Classifier », visant à détecter les futurs cas de triche.
Cet outil mis à disposition permet aux professeurs d’obtenir le taux de probabilité d’une présence d’IA, n’importe laquelle, dans le texte. Néanmoins il n’est pour l’instant fiable qu’à 26%. Des chercheurs et des étudiants américains ont créé d’autres outils, notamment « DetectGPT » et « GPTZero », qui affichent quant à eux un taux de fiabilité de 95%.
Jusqu’ici, les professeurs en France se sont toujours contentés d’utiliser les logiciels anti-plagiat qui aidaient à dénicher les copier-coller de textes déjà existants, ce qui n’est ici pas le cas. Il n’existe pas encore de logiciel reconnu pour déceler le travail créatif et personnalisé d’une IA.
Plusieurs autres cas en France ont poussé les établissements à bannir cet usage, invitant parfois les élèves accusés de tricherie à repasser l’examen en présentiel, sous surveillance.
Les élèves lyonnais n’ont pas reçu de blâme pour leur tricherie, mais la note de 11,75. Et pour cause, l’établissement ne bannit pas encore l’utilisation des IA, n’ayant pas eu le temps d’anticiper cela, bien que l’interdiction ne devrait pas tarder.
Sciences Po Paris a été le premier en France à faire le pas vers la sanction, en déclarant ce 25 janvier l’interdiction formelle du recours à n’importe quelle IA. Sergeï Guriev, directeur de la formation et de la recherche de l’école, a été intransigeant sur le sujet en menaçant de sanctions pouvant aller jusqu’à l’exclusion de l’établissement mais aussi de l’enseignement supérieur. L’exclusion sera la sanction principale en cas de réutilisation, peu importe dans quel établissement.
ChatGPT pourra probablement être utilisé à bon escient d’ici un certain temps, notamment une fois que ses limites auront été atteintes et que les élèves auront compris le danger de sa mauvaise utilisation qui ne peut être tolérée par les écoles ou l’Éducation nationale.
L’arrivée de ChatGPT dans le monde de l’éducation va bouleverser de nombreux codes, de manière positive comme négative, en attendant de se stabiliser et d’être utilisé de façon pertinente par tous ses utilisateurs. Les élèves ayant été accusés de tricherie ne recommenceront pas cette erreur, et pourront probablement s’en servir d’une meilleure manière à l’avenir.