Les différentes voies pour intégrer une école de commerce
Il y a en France en 2024 245 000 étudiants qui suivent une formation dans l’une des 300 écoles de commerce publiques ou privées. Des plus […]
Chaque année, des dizaines de milliers d’étudiants sortent d’une des 333 écoles de commerce françaises. Celles-ci demeurent une des voies principales pour réaliser un parcours professionnel dans le management et le marketing. La preuve ? En 2022, huit diplômés sur dix ont trouvé leur premier emploi en moins de deux mois. Si cet état de fait reste inchangé, on peut cependant constater une évolution dans les attentes des recruteurs. Les entreprises ne se contentent pas des acquis solides inculqués dans les écoles, mais étendent leurs recherches à un spectre beaucoup plus large de compétences.
Dans la quête du collaborateur idéal, les experts en ressources humaines distinguent deux catégories de compétences : les hard skills et les soft skills.
Les hard skills englobent les compétences techniques, souvent concrètes et mesurables. Elles proviennent généralement de l’apprentissage académique. Les diplômés des écoles de commerce, par exemple, peuvent se targuer de savoirs en marketing, finance ou stratégie. Mais ce n’est pas tout.
À côté, les soft skills, compétences interpersonnelles ou générales, sont ce qui caractérise le candidat en dehors de ses acquis « techniques ». Moins tangibles, elles s’acquièrent souvent à travers des expériences personnelles. Les capacités de communication, la gestion du stress, ou l’esprit d’équipe sont de bons exemples. Les recruteurs les considèrent souvent comme des indicateurs de la capacité d’un individu à évoluer au sein d’une équipe ou d’une organisation.
Le niveau d’excellence des formations dans les écoles de commerce conduit ainsi à faire en partie peser la sélection d’un candidat sur ces aptitudes et savoir-vivre qui prennent de plus en plus d’importance dans la vie d’une entreprise.
L’incertitude est devenue la norme dans le monde des affaires. L’environnement économique est imprévisible, les technologies évoluent très rapidement et les modèles d’affaires traditionnels sont souvent remis en question. Dans ce contexte, la capacité d’adaptation est essentielle.
Les diplômés des écoles de commerce qui démontrent une telle capacité sont particulièrement recherchés. Ils peuvent rapidement appréhender de nouveaux concepts, outils ou marchés, et ainsi aider les entreprises à naviguer dans ce monde en perpétuelle mutation. Mais comment repérer un candidat « agile » s’il n’a pas encore d’expérience professionnelle ? Les recruteurs ont la solution !
Quoi de mieux pour une entreprise qui souhaite embaucher un jeune diplômé que de prendre un candidat déjà doté d’une expérience professionnelle ? C’est un gain de temps, puisqu’il connaît déjà les bases de la vie dans une entreprise, de ses contraintes, de sa culture.
Cela est possible par le jeu de l’apprentissage en alternance et des stages dans les cursus classiques. Un certain nombre d’écoles de commerce laissent en effet cette possibilité à leurs étudiants de suivre leurs études en alternance et 15 % d’entre eux avaient choisi cette voie en 2020. Ceux-ci alternent ainsi, tout au long de leurs études supérieures, des périodes d’apprentissage théorique et des phases de formation pratique en entreprise.
Le parcours professionnel d’un étudiant d’école de commerce classique dure plusieurs années et lui permet de faire l’expérience de plusieurs entreprises au travers des stages. C’est idéal pour s’assurer que le jeune diplômé a déjà su s’adapter à différentes situations professionnelles.
À défaut d’alternance, les stages offrent également une immersion réelle dans le monde des affaires. Ils permettent aux étudiants de mettre en pratique leurs connaissances, d’affronter des défis concrets et d’acquérir une compréhension profonde des dynamiques de l’entreprise.
Les recruteurs scrutent le nombre et la nature de ces périodes. Plus les stages ont été variés, dans des structures de tailles et de secteurs différents, plus le candidat retiendra leur attention. Un nouvel embauché ayant déjà plusieurs expériences bien diversifiées saura, pense-t-on, apporter à l’entreprise une vision nouvelle, bâtie sur l’historique de ses stages.
De même, un nouveau diplômé qui peut faire état de plusieurs expériences à l’étranger, à titre professionnel ou personnel, sera toujours privilégié : la capacité à travailler dans des environnements internationaux à une époque d’économie mondialisée est évidemment très appréciée.
On le sait, aujourd’hui le numérique a investi tous les espaces professionnels et privés. Cela influence en particulier tous les aspects des affaires, du marketing à la finance, en passant par la gestion des ressources humaines. Il ne s’agit pas simplement pour le jeune diplômé de savoir utiliser un outil numérique ou un logiciel. Les entreprises attendent de lui d’en faire une composante importante de son activité.
La data est le nouveau pétrole, si l’on veut. Les entreprises accumulent d’énormes quantités de données, mais leur véritable valeur réside dans la capacité à les analyser, à les interpréter et à les utiliser stratégiquement pour prendre des décisions éclairées.
Dans un univers saturé d’informations, capter l’attention des clients est un véritable défi. Internet donne accès à des centaines de milliers de sites, des millions d’articles et d’informations y paraissent quotidiennement. Dans cet immense flux de données, les entreprises ont besoin de professionnels capables de mettre en avant leurs produits, leurs services et d’atteindre leurs clients potentiels.
Structuration d’articles, mots clés, travail de l’univers sémantique… Cette compétence permet d’asseoir la visibilité d’un site ou d’une information auprès du plus grand nombre. Elle participe à la stratégie web marketing. Le jeune diplômé d’école de commerce disposant déjà d’une expertise en SEO, SEA, réseaux sociaux ou Email Marketing pourra ainsi donner des directives et en vérifier rapidement la bonne utilisation.
Ainsi, l’expérience utilisateur peut influencer fortement la décision d’achat. Une interface intuitive et agréable fait souvent la différence entre un parcours d’internaute qui se conclut par un achat et un abandon avec sortie du site. Avoir l’œil, pouvoir alerter les experts techniques sur telle ou telle imperfection, leur suggérer des améliorations est fortement apprécié de la part d’un marketeur.
De plus en plus de recruteurs valorisent l’esprit entrepreneurial. Certains d’entre eux cherchent des « intrapreneurs », des diplômés prêts à prendre des risques. Le profil idéal est le suivant : jeune diplômé tenté par les start ups qui va s’intégrer dans une entreprise tout en cherchant à voir au-delà, à identifier de nouvelles opportunités.
S’il n’est pas difficile de trouver des candidats répondant aux compétences techniques requises, c’est sur leurs qualités personnelles que les recruteurs vont tabler pour leur sélection. Le diplômé qui apporte à l’entreprise une capacité de travail en équipe ou une manière originale d’aborder les problèmes est particulièrement recherché dans certaines sociétés.
L’environnement de travail a une grande influence sur la productivité et le bien-être des employés. Le mal-être au travail, les dissensions entre équipes, les cas de harcèlement entre autres, nuisent gravement aux performances et à la pérennité des entreprises. Les profils susceptibles d’y remédier ont aujourd’hui le vent en poupe.
Les entreprises d’aujourd’hui attendent beaucoup des diplômés des écoles de commerce. En plus de solides compétences académiques, elles recherchent des individus polyvalents, adaptables et dotés d’une forte intelligence émotionnelle. Pour se démarquer, les diplômés doivent donc cultiver à la fois leurs hard skills et leurs soft skills, tout en restant en veille constante sur les évolutions du monde de l’entreprise.