Qui est Gabriel Attal, le nouveau ministre de l’Éducation nationale ?
Pour remplacer Pap Ndiaye au ministère de l’Éducation nationale, le Président a choisi Gabriel Attal. À un universitaire reconnu pour la qualité de ses travaux, […]
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La rentrée 2022 connait une pénurie importante de professeurs. Pourtant, de nombreux enseignants mis en disponibilité souhaiteraient réintégrer leurs fonctions, ce à quoi s’oppose l’Éducation nationale alors que la profession est de plus en plus désertée.
Cette année, de nombreux élèves se sont retrouvés sans professeurs à la rentrée. Le métier séduit de moins en moins et le secteur privé attire davantage les jeunes diplômés. Il s’agit d’une vraie pénurie que connait le monde de l’éducation. Toutefois, réintégrer les nombreux professeurs en disponibilité pourrait être une solution pour lutter contre ce déficit. Il est question de plus 8 800 professeurs en disponibilité pour suivi de conjoint et plus de la moitié qui souhaiterait reprendre leur poste. N’ayant pas le nombre nécessaire de points pour obtenir un poste de titulaire, ils patientent, sans salaire. C’est précisément le cas de cette professeure de collège qui, suivant son mari en Bretagne, s’est mise en disponibilité car elle n’avait pas atteint le nombre suffisant de points. Pourtant, cette dernière aimerait enseigner à nouveau, d’autant que les établissements scolaires manquent cruellement de professeurs. Seulement, l’Éducation nationale s’y oppose en brandissant le drapeau de l’égalité : « cela créerait un système de mutation à deux vitesses. On introduirait une distorsion importante entre ceux qui attendent d’acquérir les points de barème et ceux qui bénéficieraient de ce recrutement », assure le ministère.
La pétition pour demander une dérogation afin que les enseignants en disponibilité puissent reprendre leur poste et ainsi combler le déficit de l’Éducation nationale a très bien circulé et a comptabilisé de nombreuses signatures, plus de 26 000 au total. Cependant, le ministère ne semble pas vouloir donner gain de cause à ces enseignants, ce qui alimente l’incompréhension et la colère des professionnels de l’éducation et des familles. Par ailleurs, les professeurs en disponibilité ont aussi envisagé de candidater à des postes de contractuels ou de remplaçants, bien qu’étant certifiés ou agrégés. Cette action fut vaine, une jurisprudence de 1989 l’interdit : il est impossible pour un professeur titulaire de faire des remplacements, même de courte durée.
Ainsi, de nombreux enseignants en disponibilité interdits de cours se tournent vers des formations non réglementées par le ministère de l’Éducation nationale afin de continuer à travailler, à l’instar de Cours Thalès qui ne recrute que des professeurs certifiés ou agrégés, gage d’un enseignement de qualité.