Les différentes voies pour intégrer une école d’ingénieurs
Les écoles d’ingénieurs ont plutôt le vent en poupe aujourd’hui. Le manque d’ingénieurs en France pour relever les défis économiques et environnementaux qui se profilent […]
Parmi les défis économiques auxquels notre pays doit faire face, le développement d’activités industrielles et d’ingénierie figure en bonne place, or l’attractivité des métiers correspondants reste relativement limitée. La raison principale est la méconnaissance par les lycéens de la diversité et de la richesse des activités vers lesquelles peuvent mener les études d’ingénieurs. Les ingénieurs étant présents dans la quasi-totalité des secteurs professionnels ces études offrent une variété impressionnante de débouchés. La polyvalence des compétences acquises permet en effet aux diplômés d’occuper des fonctions de responsabilité dans la conception, l’innovation, et la mise en œuvre de solutions techniques adaptées aux enjeux contemporains.
Les raisons de devenir ingénieur aujourd’hui sont multiples. Au-delà du caractère souvent passionnant de l’aventure scientifique et de ses applications dans des problématiques pratiques, les métiers d’ingénierie présentent au moins quatre avantages indéniables.
C’est au lycée qu’il faut commencer à se préparer à des études d’ingénieurs. En choisissant dès la Première des spécialités scientifiques, en particulier les mathématiques, les élèves s’ouvrent la voie des écoles d’ingénieur. Le dossier Parcoursup en Terminale est évidemment déterminant car meilleurs sont les résultats globaux et en particulier, dans les spécialités scientifiques choisies (Mathématiques, Sciences de l’Ingénieur, Numérique et Sciences Informatiques, Sciences de la Vie et de la Terre, Physique, Chimie), plus les chances sont grandes d’être sélectionné par une ou des écoles d’ingénieurs.
Certaines écoles d’ingénieurs disposant de classes préparatoires intégrées recrutent directement leurs étudiants en fin de Terminale. D’autres proposent un parcours qui nécessite de passer tout d’abord en Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles pour passer le concours d’accès. Il existe par ailleurs des formations en BUT qui peuvent mener à des métiers de l’ingénierie.
Les études en école d’ingénieur durent généralement cinq ans après le Baccalauréat, incluant souvent un cycle préparatoire. Elles combinent enseignements théoriques et pratiques, souvent accompagnés de stages en entreprise, en France ou à l’étranger.
Son rôle est de participer à l’optimisation des procédés de production agricole. Il accompagne les agriculteurs en tenant compte de nombreux paramètres : qualité des terres, facteurs environnementaux, mais aussi données économiques ayant trait à la gestion des exploitations. Il doit posséder également une excellente connaissance des règlements et lois, tant à l’échelon français qu’européen. L’ingénieur-conseil agricole suit plusieurs exploitations sur la durée. Il sort souvent d’une école d’agronomie comme l’ESA d’Angers ou Junia, et a complété son parcours avec des formations juridiques, économiques et sociales. L’ingénieur-conseil agricole peut commencer sa carrière avec un salaire de 2 500 € brut/mois, pour espérer 6 000 à 7 000 € en fin de carrière.
Il œuvre à la transformation des biens agricoles en produits destinés à la consommation. Il peut être ainsi impliqué dans toute la chaîne de production de la conception des procédés à la gestion de la qualité et la sécurité alimentaire. Il travaille souvent dans des équipes de Recherche et développement pour la conception de nouveaux produits ou l’amélioration de produits existants. Par exemple, il va être amené à concevoir de nouvelles recettes, à définir les process de production adaptés, à effectuer des tests d’industrialisation. La formation de l’ingénieur agroalimentaire est le plus souvent opérée par une école d’agronomie comme l’Institut Agro de Montpellier, l’INP Toulouse, l’ENSSA de Bordeaux ou l’institut Agro de Rennes-Angers, l’ISTOM. Les salaires commencent à 3 000 € brut pour un débutant et peuvent monter ensuite jusqu’à 8 000 € brut mensuel.
Spécialisé en génie civil, l’ingénieur en génie de l’aménagement va concevoir et piloter des projets dans le domaine de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme et de l’environnement. Ses compétences scientifiques lui permettent de traiter des problématiques environnementales dans le développement urbain et rural. Il participe aux concertations citoyennes et avec les différentes parties prenantes pour mener à bien un projet d’aménagement. Les écoles d’ingénieurs urbanistes comme l’ENTPE ou les INSA, mais aussi l’école nationale des Ponts et Chaussées, l’ENGEES ou Polytech Tours sont recommandées pour commencer dans cette profession. Un ingénieur débutant commencera à un salaire de 2 500 € brut et poursuivra sa carrière avec des revenus de 5 000 € brut ou plus.
Cet ingénieur participe à la conception et au développement de nouveaux produits, services ou procédés innovants. Sa spécialisation en automatique le conduit à travailler à la modélisation, l’analyse et la commande de systèmes dynamiques. Il spécifie le cahier des charges de systèmes automatisés complexes et est responsable des choix techniques qui vont être opérés. C’est une fonction qui fait appel principalement aux mathématiques et à l’informatique. L’ingénieur en automatique pourra travailler pour de nombreuses industries, notamment la robotique, l’automobile, l’aérospatiale, mais aussi le médical. Des écoles comme l’ENSI Sud Alsace, Polytech Angers ou l’INSA de Rennes par exemple forment spécifiquement à ce métier. Un débutant est embauché à 2 500 € brut mensuel, puis au cours de son parcours professionnel, il pourra monter en compétence et gagner 5 000 € brut par mois.
L’ingénieur en bâtiment est responsable de la conception, de la planification et de la supervision de la construction de bâtiments. Il réalise des études liées à la construction des ouvrages immobiliers pour déterminer les procédés techniques, les matériaux à utiliser et les conditions de réalisation des chantiers. Il peut également être amené à chiffrer les projets. Ce métier combine des compétences en génie civil et en architecture pour assurer la sécurité et la fonctionnalité des structures. Il travaille en équipe et est mobile, car visitant régulièrement les chantiers. De nombreuses écoles forment à ce métier. Parmi elles, l’École des Ponts Paris Tech, l’ENPC, l’ESTP, les ESITC (Écoles supérieures d’ingénieur des travaux de la construction), l’ENTPE ou encore l’ESGT (École supérieure des géomètres et des topographes). L’ingénieur en bâtiment peut percevoir un salaire brut moyen de l’ordre de 4 000 € brut par mois.
L’ingénieur R&D en chimie participe à concevoir ou à améliorer des produits de tous types, selon son secteur d’activité : médicaments, cosmétiques, textiles, objets en plastique ou biocarburants par exemple. Il peut travailler dans des domaines touchant à l’environnement : la recherche de produits non polluants, de dispositifs antipollution, de méthodes de traitement des déchets, etc. Dans un bureau d’études et de génie chimique, il est amené à élaborer des appareillages pour la fabrication de produits. S’il est dans un laboratoire, il pourra travailler sur la formule de nouveaux produits. Pour devenir Ingénieur R&D en chimie, l’idéal est d’entrer dans une école comme l’ENSCL (École nationale supérieure de chimie de Lille), CPE (École supérieure de chimie, physique et électronique de Lyon), ENSIACET (École nationale supérieure des ingénieurs en arts chimiques et technologiques de Toulouse), ENSIACET, SIGMA Clermont, les écoles nationales de chimie (Lille, Montpellier, Mulhouse, Paris…). Le salaire moyen est de plus de 6 000 € brut mensuels.
Globalement, ce métier consiste à mettre au point les équipements et les composants qui permettent de développer de nouveaux réseaux ou installations électriques ou à modifier ou remplacer les installations ou réseaux existants. La mission de l’ingénieur en génie électrique est de comprendre les besoins de ses clients, de les formuler, de les chiffrer et enfin d’encadrer un projet d’installation électrique. Ses domaines d’intervention sont variés, puisqu’il peut travailler dans le domaine de l’énergie, mais également dans de nombreuses industries disposant d’installations électriques importantes. Il existe de nombreuses écoles formant à ce métier, comme l’ENSEM de Nancy, Polytech Clermont, Polytech Nantes spécialité génie électrique, l’École spéciale de mécanique et d’électricité ou le CNAM. Son salaire moyen après 5 ans de carrière est d’environ 3 500 à 4 000 € brut mensuel.
Spécialisé dans la conception et le développement de dispositifs électroniques, l’ingénieur en électronique travaille sur des composants tels que circuits, semi-conducteurs et capteurs. Il peut être attaché à un service de R&D pour y créer de nouveaux produits, mais peut également être chargé de superviser les activités d’une unité de production, ou s’il a suivi une formation complémentaire en ingénierie des affaires, vendre et négocier les produits électroniques de son entreprise. Sa double formation en électronique et en informatique lui permet de travailler dans de nombreux secteurs, de l’équipement de la maison à l’aéronautique, de l’électroménager à l’armement militaire. Le candidat pourra trouver des formations adéquates à Polytech Grenoble, à l’École supérieure d’informatique électronique automatique, l’ESIEE, l’Institut supérieur d’électronique de Paris, Junia, ou encore l’École nationale supérieure de l’électronique et de ses applications. Le salaire d’un débutant avoisine les 3 000 € brut mensuels.
L’ingénieur R&D en électrotechnique élabore les composants électroniques qui s’intégreront dans les produits de son entreprise. Il peut travailler à la conception de circuits, mais aussi à la programmation de micro-contrôleurs ou sur les systèmes embarqués. Toutes les filières recourant à l’électronique sont susceptibles de recourir à ce profil : automobile, énergie, téléphonie, aéronautique, etc. Des écoles comme l’École nationale supérieure d’électricité et de mécanique de Nancy, l’ENSI de Bretagne-Sud, Polytech Clermont ou Paris-Saclay forment les futurs ingénieurs en électrotechnique. Commençant à près de 3 000 € pour un ingénieur débutant, le salaire de l’ingénieur peut rapidement atteindre 4 500 € brut par mois.
C’est un métier utile pour l’environnement qui est également appelé ingénieur en efficacité énergétique, il réalise des audits et des études d’optimisation d’énergie dans les bâtiments, que ce soit dans des constructions neuves, à venir ou des réhabilitations. Tout en veillant à l’application des normes en vigueur, il propose des solutions techniques pour améliorer le rendement énergétique. Il peut travailler pour des entreprises du bâtiment, des labels ou encore pour des collectivités territoriales. Les grandes écoles comme Centrale Lille ou Lyon forment des ingénieurs en énergétique, au même titre que l’École nationale des arts et métiers, l’école des mines de Nancy, l’ENSTA, Polytech Nantes ou l’institut Polytechnique UniLaSalle spécialité génie de l’environnement. L’ingénieur en énergétique commence habituellement avec un salaire de plus de 2 500 € brut ; après quelques années d’expérience, le salaire médian se situe aux alentours de 4 000 € brut mensuel.
L’ingénieur en environnement conçoit des solutions pour protéger l’environnement et promouvoir la durabilité d’une activité, d’une entreprise ou d’un territoire. Après une étude environnementale au sein d’une entreprise, il propose des solutions adaptées pour améliorer l’empreinte écologique de la société tout en tenant compte des réglementations et des contraintes de l’entreprise. Il peut travailler sur les questions de traitement des déchets, d’économie d’énergie, de traitement des eaux usées, de pollution, mais également de nuisances sonores. L’ingénieur en environnement a également un rôle de communication et de négociation, il est en particulier à la manœuvre en cas de crise. L’École nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg, l’École nationale supérieure d’agronomie et des industries alimentaires, les ENSC (Écoles nationales supérieures de chimie) de Lille, de Mulhouse, de Montpellier, l’EPF ou encore l’ISTOM proposent des formations pour les futurs ingénieurs en environnement. Après un salaire de débutant entre 2 500 et 2 800 € brut mensuel, ils pourront prétendre à des rémunérations jusqu’à 6 000 € brut.
Il s’agit d’un métier de recherche qui s’exerce le plus souvent dans un laboratoire spécialisé en R&D. Spécialiste des organismes vivants, il doit mettre en œuvre et tester de nouvelles technologies en matière médicale, agroalimentaire ou environnementale. Il effectue des recherches, élabore des protocoles d’expérimentation, analyse les résultats de ses essais. Les secteurs d’emploi vont du domaine médical à l’environnement, en passant par l’agroalimentaire ou l’univers vétérinaire. L’ENSCBP, les INSA de Lyon et de Toulouse, l’École supérieure de biotechnologie de Strasbourg l’ESIAB de Bretagne Atlantique ou l’ESTBB de Lyon proposent des formations spécifiques. Assez recherché, l’ingénieur en génie biologique commencera sa carrière avec 3 000 à 3 500 euros par mois, pour atteindre, après une dizaine d’années d’expérience, des salaires compris entre 6 000 et 8 000 € brut mensuel.
L’ingénieur en génie civil est indispensable en matière de construction et d’aménagement du territoire. Il intervient en effet dans la conception et la construction d’ouvrages d’art tels que ponts, routes, tunnels et barrages. Il intervient sur toutes les phases d’un projet, étude complète de l’avant-projet, prise en compte des conséquences sur l’environnement et l’économie des territoires, analyse du terrain, participation au choix des matériaux et supervision des travaux jusqu’à leur achèvement. Il travaille principalement dans des entreprises de construction et de travaux publics. Polytechnique, les écoles des Mines, Polytech Nantes ou l’ESITC sont des écoles adaptées pour ce métier. Un ingénieur en génie civil expérimenté pourra prétendre à des salaires de 4 500 à 5 000 € brut mensuel.
Les missions de l’ingénieur process ou en génie des procédés l’amènent à concevoir et développer des procédés et des dispositifs de production afin d’optimiser la chaîne de production et l’organisation du travail dans les usines de production. Il travaille à la fois sur les équipements de fabrication, d’automatisation et de contrôle. Tous les secteurs industriels sont concernés, l’industrie chimique, l’agroalimentaire, les cosmétiques, la pétrochimie, l’aéronautique ou encore les laboratoires pharmaceutiques. L’ENSGTI, l’ENSMAC, l’École des Mines d’Albi Carmaux, Polytech Grenoble, Polytech Nantes sont d’excellentes formations pour devenir ingénieur en génie des procédés. Son salaire médian est d’environ 4 500 € brut mensuel.
C’est sur la base de ses compétences scientifiques et techniques d’une part et médicales de l’autre que l’ingénieur en génie médical élabore des appareils et dispositifs médicaux servant au diagnostic et au traitement des patients. Il peut ainsi concevoir et participer à la maintenance de pacemakers, de scanners ou d’IRM, mais aussi d’appareils de réanimation ou de prothèses. Il a aussi pour mission de former les utilisateurs en s’assurant que le personnel médical maitrise l’utilisation des équipements. La grande majorité de ces profils travaillent dans des hôpitaux ou cliniques. Les écoles Polytech Lyon, l’École supérieure de biologie-biochimie-biotechnologies, Polytech Marseille, l’École européenne d’ingénieurs en génie des matériaux entre autres proposent des formations pour devenir ingénieur en génie médical. Le salaire peut aller de 2 600 € brut mensuel chez un débutant à près de 6 000 € chez les ingénieurs très expérimentés.
Très recherché, l’ingénieur en informatique a un champ assez large d’activités possibles, il peut développer et implémenter des logiciels, des systèmes d’exploitation, déployer des réseaux informatiques ou encore développer des matériels spécifiques. On trouve de nombreuses spécialisations dans ces profils : informaticiens de gestion, ingénieurs en informatique industrielle, ingénieurs réseaux ou encore ingénieurs en systèmes d’information. Dans un univers où l’informatique est omniprésente, toutes les entreprises ou presque ont besoin d’un ingénieur informaticien. Ce dernier peut également choisir d’intégrer une société de service qui fournit les entreprises. De nombreuses écoles proposent des formations idoines : l’ESILV, Centrale Nantes, Grenoble INP, l’ECE, l’INSA Lyon, l’EPITA, l’ISEP ou l’EFREI Paris par exemple. Son salaire se situe en moyenne entre 3 700 et 4 300 € brut par mois.
La mise en application pratique des théories mathématiques pour trouver des solutions à des problèmes touchant à des produits ou des procédés est la spécialité de l’ingénieur R&D en mathématiques. Les domaines d’activité sont très vastes, ils peuvent toucher à la cryptographie, à la modélisation financière ou à l’analyse statistique, à l’amélioration d’un procédé de production ou encore à l’évaluation de risques de pollution. Le principe est de savoir traduire un problème en termes mathématiques afin de le modéliser. CY Cergy Paris Université, Polytech Clermont, Polytech Lyon, l’INSA Rennes, l’INSA Rouen ou l’INSA Toulouse sont des écoles conseillées pour devenir ingénieur mathématicien. Le salaire moyen de cette profession est estimé entre 4 000 et 4 500 € brut mensuel.
C’est très en amont du processus de fabrication qu’intervient l’ingénieur en génie des matériaux. C’est un chercheur dont la tâche consiste à améliorer des matériaux existants ou à en créer de nouveaux, en combinant des connaissances en chimie et en physique. De fait, il est le lien entre les services de R&D, les bureaux d’études, les laboratoires et la production. C’est lui qui doit coordonner le projet sur lequel il travaille, en réalisant des tests, des vérifications sur les matériaux comme sur les procédés de vérification. Son rôle est essentiel dans les industries aérospatiale, automobile ou de la construction, dans lesquelles les innovations matérielles déterminent souvent la réussite d’un produit. Sortant de l’ENSI de Caen, de l’École nationale supérieure des ingénieurs en arts chimiques et technologiques, de l’INP de Toulouse, de Polytech Grenoble ou encore de l’ENSIL-ENSCI, il pourra prétendre à un salaire médian de 3 500 à 4 500 € mensuel brut.
Souvent exercé dans des services de R&D, ce métier consiste à concevoir le concept global d’une pièce ou d’un produit, à déterminer les solutions techniques propres à le concrétiser, à construire un prototype et à le tester. Sans lui, pas de nouveau produit ! Il conçoit ou améliore de nouvelles technologies ou de nouveaux produits, élabore des propositions techniques décrivant les méthodes et moyens, réalise des tests et des essais de mises au point, etc. L’ingénieur en génie mécanique peut également contribuer à la maintenance d’un parc de machines. Parmi les écoles permettant d’accéder à ce métier, on compte l’École Centrale Lyon, Polytech Lille, le réseau Polyméca, les INSA ou l’Ensam. On estime son salaire en milieu de carrière à 4 000 € brut mensuel.
Ces ingénieurs sont spécialisés dans l’ingénierie des systèmes d’information. Ils sont capables de concevoir et de développer des applications informatiques et des modélisations mathématiques pour concevoir des projets et des prototypes. Cela permet entre autres de mieux comprendre les questions de résistance et de contraintes à résoudre pour qu’un produit fonctionne bien. On les retrouve dans le domaine de l’automobile ou de l’aéronautique, mais aussi dans les institutions financières ou les assurances. De nombreuses écoles permettent d’envisager une carrière d’ingénieur en modélisation : l’INP de Bordeaux, l’ENSEM, Centrale Supelec, mais également l’ENAC (l’École nationale supérieure de l’aviation civile). Si le salaire est compris entre 2 500 et 3 000 € brut en début de carrière, il peut rapidement atteindre 4 500 € et monter plus haut selon le poste et l’entreprise.
Dans tout projet de construction, qu’il s’agisse d’un immeuble, d’un pont, d’une route ou d’un site industriel, une étude des sols et sous-sols est indispensable. C’est un ingénieur spécialisé dans ces domaines qui va vérifier si les constructions peuvent bien s’effectuer sur un sol stable et sans risque, mais également si la construction n’endommage pas l’environnement : nappes phréatiques, mouvements de sols amplifiés par les travaux, etc. Il sera donc souvent sur le terrain pour reconnaître les sols, faire de la prospection, prélever des échantillons. Il réalise les analyses en laboratoire et rédige des rapports d’essais. Il travaille principalement pour des entreprises du BTP, des bureaux d’étude et des sociétés d’ingénierie géotechnique. Certaines écoles sont spécialisées dans les formations conduisant à ce métier, comme l’INP Bordeaux ENSEGID, Polytech Sorbonne, Polytech Grenoble, UniLaSalle Terre et Sciences, l’École et observatoire des Sciences de la terre (EOST), voire les Mines Paris Tech, les Mines Nancy et l’ENSG Géologie. L’ingénieur en géophysique, géotechnique et en hydroscience, reçoit une rémunération d’environ 2 500 € brut mensuel en début de carrière, après quelques années d’expérience il peut atteindre 3 500 à 4 000 € de rémunération brute mensuelle.
L’ingénieur en systèmes d’information gère et améliore les systèmes informatiques des entreprises. Il est responsable de l’installation et de la maintenance des équipements et des logiciels et est l’un des garants de la confidentialité des informations traitées par le système. Il en assure le bon fonctionnement, évalue et anticipe les besoins de l’entreprise, il doit également s’occuper de la formation des personnels travaillant sur les systèmes informatiques. Il peut travailler dans une grande entreprise ou collaborer avec une Entreprise de service numérique (ESN) auquel cas il fera des missions avec des clients de secteurs très variés. Très demandé, ce profil passe par une formation dans une école comme l’École nationale supérieure de techniques avancées de Bretagne, Polytech Angers, Polytech Paris Saclay, l’EPF, l’INSA Lyon ou encore l’ENSAT de Lannion. Un débutant commence en général son travail avec un salaire de 3 000 € brut mensuel.
L’omniprésence des communications et des échanges d’information dans nos modes de vie fait de ce métier un incontournable. L’ingénieur Télécoms et réseaux peut travailler en R&D, il y développe de nouvelles technologies contribuant à l’amélioration des performances d’internet, de la téléphonie, de la fibre. Il peut aussi assurer la mise en place de réseaux de communication, comme par exemple le déploiement de la 5G, mais également de réseaux internes privés dans de grandes entreprises. Enfin, il peut également devenir ingénieur d’affaires, en contact avec les clients et prospects, il détermine leurs besoins précis, les traduit en solutions techniques et leur propose un projet avec devis ; ensuite, il assure également le suivi du chantier. L’École d’ingénieurs en génie des systèmes industriels, l’École nationale supérieure d’électronique, informatique, télécommunication, mathématiques et mécanique de Bordeaux, L’école des Mines Télécom Atlantique, les Mines Télécom de Lille-Douai, Télécom Paris ou encore l’ESTIA sont des lieux de formation parfaits pour devenir ingénieur Télécoms et réseaux. Avec un salaire de débutant moyen de 2 900 € brut mensuel, il pourra prétendre à une rémunération comprise entre 3 500 et 5 000 € brut mensuel après cinq à dix ans d’expérience.